Le Comité de pilotage du Programme de valorisation du potentiel agro-pastoral à l’Est (COPIL/VALPAPE) et ses partenaires financiers (la coopération suisse) se sont retrouvés dans la cité de Yendabli ce mercredi 28 juin 2017 pour échanger sur les avancées des actions de développement et se donner des orientations. A cette occasion, ils ont fait le bilan à mi-parcours de leurs actions de l’année 2017.
Cette session du Comité de pilotage du Programme de valorisation du potentiel agro-pastoral à l’Est (COPIL/VALPAPE) a été principalement consacrée aux amendements et à l’adoption du compte-rendu du dernier comité de pilotage, à la présentation, l’examen et l’adoption du rapport d’activités et financier 2016 et à la présentation, l’examen et l’adoption du plan de travail et du budget 2017.
Cette revue à mi-parcours du programme (VALPAPE) indique que les premiers résultats engrangés sont en phase avec les effets attendus et une grande satisfaction des bénéficiaires en deux ans de mise en œuvre. Quelques insuffisances et leçons ont été tirés de cette revue qui montrent sur bien d’aspects que le programme se doit d’être attentif afin d’optimiser ses résultats.
En terme de résultats, au cours de l’année 2016, le Programme a pu réaliser cinq nouveaux sites (des retenues d’eau appelés boulis de Ganta et de Kodjonti, des parcs de vaccination de Touobou, d’Ougararou-Brignol et de Kodjini Bogagoudi, bas-fond de Hinga). De plus, sept unités d’étuvage de riz ont été formés et équipées et un bâtiment de transformation réhabilité. Au niveau de la production, les volumes de riz étuvé au centre d’étuvage de Nagré sont passés de 37,5 tonnes en 2015 à 56 tonnes en 2016, soit une augmentation de 49,3%. Ce qui a induit un accroissement de 67% des revenus du centre d’étuvage et le chiffre d’affaires est passé de 15 750 000 F CFA en 2015 à 26 320 000 F CFA en 2016 au profit de 180 femmes.
En termes d’insuffisances et de leçons tirées, l’usage multiple des infrastructures à plusieurs endroits pour d’autres fins pourraient être sources de tensions. A titre illustratif, l’eau des infrastructures (boulis pastoral, puits maraichers) réalisées à plusieurs endroits tels que Koyenga, Kondjonti et Ganta est utilisée à d’autres fins, en particulier pour le ménage et la boisson de même que pour étuver le riz. Et cela est presque impossible d’empêcher car dans certains cas, le manque d’eau est cruel dans les villages. Un certain nombre de recommandations ont été formulées lors de cette session que l’équipe chargé de sa mise en œuvre va s’atteler à prendre compte.
Par rapport à l’exécution des activités du Programme depuis le début en 2015-2016, Dominique Crivelli, directrice suppléante du bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso a confié que le taux d’exécution est de 50%. « C’est un taux d’exécution satisfaisant. Il reste 18 mois pour la fin du programme. Nous sommes à mi-parcours et la revue qui vient d’être terminée montre vraiment des résultats très satisfaisants au niveau de l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les différents villages de l’intervention du programme », a-t-elle soutenu.
A l’entendre, la revue avait à un moment fait croire qu’il y avait des indicateurs d’amélioration au niveau de la sécurité alimentaire et une baisse de la période de soudure qui peut passer de trois à cinq mois à au moins deux mois. Le programme y a contribué grâce à la Coopération Suisse, a-t-elle dit, même s’ils ne sont pas les seuls à intervenir dans la région.
Le programme VALPAPE a été planifié pour une durée de 12 ans de 2014 à 2026 pour une enveloppe globale 20 millions de francs suisses soit environ 12 milliards de franc CFA. L’objectif du programme, au cours de cette présente phase (2015-2018), doté d’un budget d’environ 3,5 milliards de CFA est en effet d’améliorer la sécurité alimentaire, d’accroitre et de sécuriser les revenus des producteurs et productrices agropastoraux dans la région de l’Est. Il s’articule sur une dynamisation du secteur rural, pourvoyeur d’emploi et de revenus, conformément à l’axe 3 du Plan national de développement économique et Social (PNDES). Le programme VALPAPE s’aligne sur une approche de développement durable du secteur agro-pastoral pour le rendre plus productif et résilient, davantage orienté vers un marché.
SOUMAILA SANA
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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