Du 25 au 27 mai 2017 s’est tenue la 6è édition du Salon International de l’Energie, des Mines et Carrières (Semica). Cet événement panafricain placé cette année sous le thème : « Partenariats Public-Privé », a retenu l’attention des milieux d’affaires nationaux et internationaux trois jours durant.
Des conférences thématiques, des rencontres d’affaires B2B, d’expositions, des évènements spéciaux de Networking et en apothéose, une soirée de clôture avec cérémonie Awards de récompense des meilleurs acteurs du continent africain ont jalonné ces 72 heures.
A l’ouverture, le promoteur du Semica, Innocent Belemtougri a laissé entendre que « l’organisation de cette édition a été un extraordinaire challenge que mon équipe et moi avons essayé de relever pour non seulement, contribuer au rayonnement international du Burkina Faso mais aussi et surtout pour continuer à offrir au monde professionnel un espace d’expression, d’affaires, de rencontres et de partages. Entre le choix de ne pas tenir cette édition au regard de nos énormes difficultés financières et celui de la tenir en sachant d’avance que nous en sortiront lourdement endettés, notre choix a été vite fait. Il fallait que le Semica 6 se tienne en temps et en heure ».
En réponse, le parrain, Philippe Ouédraogo a trouvé les mots justes pour inviter les uns et les autres à la recherche de l’excellence dans les secteurs mines, énergies et carrières : « Les explications reçues sur les objectifs du Semica et sur la vision d’un Semica Nouveau, m’ont séduit et convaincu que l’initiative et le projet méritaient que des hommes de bonne volonté, lui apportent leur soutien et leur accompagnement, car l’œuvre mérite non seulement d’être félicitée mais aussi d’être soutenue et étayée, pour de plus grands succès.
Plus qu’un évènement ou un salon, le Semica est devenu en quelques années, un label pour la promotion des secteurs des mines et de l’énergie, au Burkina Faso et en Afrique. La conception novatrice de son promoteur sur la manière de mettre en relation les partenaires potentiels pour assurer cette promotion mérite d’être reconnue et encouragée, Son approche d’un Semica nouveau, alliant le pouvoir et le crédit des autorités, l’expérience et les relations des plus anciens avec le dynamisme et la créativité des jeunes, me parait en outre particulièrement avisée. Et sa récente décision d’intégrer le Semica dans l’organisation de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (Samao), a fini de me convaincre que le Semica pouvait aller encore plus loin. »
La première journée a été ponctuée d’une cérémonie officielle d’ouverture, de la visite des stands d’expositions par les officiels suivie des premiers panels. Le premier panel animé par des experts de la BAD, de la Banque Mondiale et de l’Union Africaine, a porté sur « Le concept de PPP dans les secteurs minier et énergétique ». Le second panel animé par Christophe Fleurence (CEO EREN) a porté sur l’”Efficacité énergétique & énergies renouvelables ». Les panels 3 « Implications juridiques, fiscaux et douaniers des PPP », 4 « Expériences réussies de PPP dans les secteurs minier et énergétique », 5 « Implication des acteurs privés dans la gestion des fonds miniers : contraintes et perspectives », 6 « Financement des projets PPP et gestion des risques » et 7 « Relations financières entre les parties aux contrats dans les PPP », ont été animé le vendredi 26 juin par des experts de la BAD, de la Banque Mondiale, du PNUD et des acteurs du secteur minier et de l’énergie. A cela s’ajoute les déjeuners et cocktails de réseautages. Le clou de la cérémonie a été la soirée gala au cours de laquelle plusieurs acteurs ont été honorés par des trophées de récompense.
C’est donc avec plus de motivation que le promoteur et toute son équipe ont pris l’engagement d’apporter des innovations conséquentes au nouveau Semica. « Le Semica 6 a donc vécu et nous vous devons un Semica encore plus relevé et rénové. Plus qu’un évènement, le Semica se veut un rendez-vous annuel pour l’ensemble du monde économique panafricain. Il nous importe donc à toutes et à tous d’œuvrer dans les mois à venir à ce que cet objectif soit une réalité palpable pour nos entreprises, nos pays et pour le continent africain. Le Semica se veut être le lieu où les Africains se vendent au mieux aux investisseurs internationaux. Et cela, nous pouvons le faire grâce à l’appui et l’accompagnement de vous tous, en particulier les ministères de tutelle que sont le Ministère de l’Energie avec à sa tête le Pr. Alfa Dissa et le Ministère des Mines et Carrière dont Oumarou Idani a la charge. Le Semica nouveau que nous souhaitons tous est maintenant né ! Il sera accompagné par un Think Tank International chargé de mener la réflexion stratégique et imaginer le futur du Semica ainsi que d’un Nouvel Organe de Direction composé d’une nouvelle équipe que nous mettrons en place très bientôt. Le Semica est à la croisée des chemins, le Semica nouveau avec l’aide de chacun d’entre vous fera de sa capacité à se métamorphoser un challenge pour épouser l’orientation gouvernemental afin de mieux contribuer au développement de notre beau pays qui est devenu aujourd’hui un pays minier. Cette vision devrait aboutir nous l’espérons, au premier exemple du genre d’un partenariat public-privé réussit. Chaque fois que l’intérêt supérieur de la nation l’exige, les burkinabè arrivent toujours à transcender les divergences par leur sagesse. Le Semica est donc à l’écoute de tous, pour la construction d’un partenariat gagnant-gagnant, prioritairement pour la nation et ensuite pour ses enfants. Le Semica mettra en place une plateforme de personnalités morales qui nous aideront à déblayer le chemin sous le regard attentif des premiers responsables du Gouvernement. »
Plus qu’un évènement, le Semica est un rendez-vous annuel pour l’ensemble du monde économique panafricain. Ensemble, participants, partenaires et organisateurs se sont engagés à œuvrer dans les mois à venir à ce que cet objectif soit une réalité palpable pour les entreprises, les pays et pour le continent africain. Après trois jours de réflexion et de rencontres d’affaires, le Semica Nouveau s’est engagé à travailler davantage à réunir les acteurs gouvernementaux et du secteur privé africains afin de relever le défi du développement de l’Afrique. Et pour accroitre sa force de frappe, le Semica intègre dorénavant le référentiel gouvernemental qu’est le cadre de la Semaine des Activités minières de l’Afrique de l’Ouest (Samao). Un Think Tank international (Advisors Board ou Directoire) va désormais s’occuper de la vision stratégique du Semica pour les années à venir. Celui-ci sera présidé par Philippe Ouedraogo, 1er X-Mines du Burkina Faso, issu de la promotion 1964 qui sera épaulé par un nouvel organe de direction.
PALMARES DES AWARDS DU SEMICA 2017
1- Trophée Suprême : Meilleure Entreprise RSE 2017 décerné à SEMAFO SA
2- Meilleur Partenaire 2017 décerné au Groupe JA DELMAS/CATERPILLAR
3- Meilleure Entreprise d’Energie 2017 attribué à la SONABEL
4- Meilleure Entreprise de Carrières 2017 décerné à AFRIC CARRIERES
5- Meilleure Entreprise Minière 2017 : IAMGOLD ESSAKANE SA
6- Trophée Spécial ABOUBACAR SIDIKOU pour l’innovation et le leadership décerné à L’ECOLE DES MINES DE FADA
Qui est M. Philippe OUEDRAOGO ? Président du Directoire du SEMICA
M. Philippe OUEDRAOGO, né en 1942, est un ancien élève de l’Ecole Polytechnique de Paris où il est entré en 1964, puis de l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris dont il est sorti en 1968.
Premier Ingénieur de mines de son pays, il a en été le premier Directeur burkinabé du service de la Géologie et des mines, poste qu’il a occupé de 1970 à1973, avant d’être appelé comme Haut-Commissaire au Plan (1973), puis comme Directeur général de l’Office général des projets de Tambao (1974-1982), puis de la SOMITAM (Société minière de Tambao) et de la CIMAT (Société des Ciments et matériaux.
Ses engagements syndicaux et politiques vont interférer sur sa carrière professionnelle. Ils le conduiront un temps à être suspendu de la Fonction publique et à devoir travailler dans le secteur privé à Abidjan, comme Directeur adjoint de la société S.E.E.E. (1982-1983) avant d’être rappelé puis nommé Ministre de l’Equipement et des communications (1983-1984).
En 1985, il revient au secteur minier et devient Chef de Service de l’énergie et des mines à l’ALG (Autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma), qu’il quitte en 1993 pour devenir Président du Conseil Economique et Social (CES).
Atteint en 1995 par l’âge de la retraite, fixée alors à 53 ans pour tous les fonctionnaires de sa catégorie, il entamera ensuite en quittant le CES en 1996, pendant quelques années, une carrière de consultant en économie et en législation minière à laquelle il mettra fin lorsqu’il sera élu député en 2002 dans la circonscription de la Région du Centre Nord.
Philippe OUEDRAOGO est aujourd’hui membre de l’AGBF (Association des Géologues du Burkina Faso) et participe régulièrement aux activités de cette association.
Source: LeFaso.net
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