Zogoré, Dandé, Zoaga et l’arrondissement N°4 de Ouagadougou sont les circonscriptions électorales dans lesquelles Le Faso autrement a décidé de focaliser ses énergies dans le cadre de ces élections municipales partielles et complémentaires. Ce jeudi, 25 mai 2017, le président du parti, Dr Ablassé, était dans la localité de Zoaga pour rencontrer les militants et apporter soutien aux candidats à la conquête des 28 conseillers en jeu.

Accueilli avec sa délégation à une quinzaine de kilomètres par un cortège constitué de jeunes, le président de Le Faso autrement et sa délégation ont été conduits directement au lieu de la rencontre où attendaient des heures avant, ses partisans. Klaxons, éloges au parti et à son président, cris de guerre, coups de sifflets…, bref, tout a été minutieusement réuni pour accueillir les premiers responsables du parti. Une mobilisation que la ‘’tentative de démobilisation » d’un parti politique adverse n’a pas pu démoraliser.  »Nous on est serein, laissez-les faire du tapage et exhiber leur argent, mais nous allons leur montrer que l’argent ne peut pas acheter notre dignité », a craché à cet effet un des militants dans le lot des jeunes formant le dispositif d’accueil.

Dans cette circonscription électorale située à plus de 300 kilomètres au sud du pays, et frontalière à la République du Ghana, 28 postes de conseillers municipaux sont en jeu (la commune compte quatorze villages). Cinq partis politiques se disputent les conseillers et les militants de Le Faso autrement estiment que l’heure est venue pour les populations de ‘’remettre » le Conseil municipal au parti capable d’œuvrer pour leur bien-être. Et ce parti, c’est reste Le Faso autrement, convainquent-ils.

A la tribune, représentants de jeunes, femmes et anciens ont lancé des « messages forts » et ce, après avoir égrené un chapelet de difficultés auxquelles est confrontée la commune de Zoaga. Ainsi les questions d’eau, d’activités rémunératrices de revenus, de garderies populaires, de maison de jeunes et d’infrastructures sportives, le chômage des jeunes et autres sujets liés à l’éducation ont été soulevées comme préoccupations majeures. « On nous a assez menti maintenant, nous avons besoin d’un parti qui va travailler pour les populations et non qui va venir se servir. Cette fois-ci, il nous faut Le Faso autrement pour diriger la mairie pour le bonheur des populations, on est fatigué maintenant… », a martelé le porte-parole des anciens, Nassina Bancé pour qui, au-delà de la mairie, il importe que le président du parti accède à la magistrature suprême. Tout comme les autres intervenants, M. Bancé voit en Dr Ablassé Ouédraogo, un homme de vision.

« L’union fait la force … Avec l’union, on arrive à réaliser nos rêves », a campé Ablassé Ouédraogo, donnant en outre écho favorable à certaines doléances des interlocuteurs. Selon le président du parti, il faut canaliser les forces vers les actions de développement et travailler surtout à promouvoir la cohésion sociale au sein de la commune, condition sine qua non pour amorcer le développement.


Pour Dr Ablassé Ouédraogo, le contexte national impose aux Burkinabè d’accepter de travailler pour la réconciliation nationale. « La réconciliation nationale, c’est l’avenir du Burkina Faso et partout où nous sommes passés, la crise que notre pays traverse actuellement, une crise jamais égalée, fait que les Burkinabè ont peur de leur avenir. Et pour donner une chance à leur avenir, il faut que les uns et autres acceptent de se parler, de s’écouter, de se comprendre, de travailler en vue de parfaire l’unité nationale, parfaire la cohésion sociale ; parce que l’expérience a montré que dans la division, on ne peut rien construire. Allons à la réconciliation nationale, c’est notre seule chance pour laisser à ceux qui vont nous suivre sur la terre du Burkina Faso, un destin commun radieux », a-t-il développé devant les militants et sympathisants.

Après avoir parcouru les communes de Zogoré, Dandé et Zoaga (et avant la boucle avec l’arrondissement 4 ce vendredi), Ablassé Ouédraogo a exprimé d’ores et déjà sa satisfaction face à l’accueil que les populations ont réservé aux messages du parti et au niveau de mobilisation. Preuve de l’ancrage du parti, a-t-il conclu. L’enjeu de ces élections étant d’augmenter le nombre d’élus locaux du parti (estimé en ce moment à environ 90).

« J’ai constaté qu’il y a quand même des progrès qui ont été faits dans la compréhension de la démocratie. Qu’on le veuille ou non, le Burkina est en train de faire son bonhomme de chemin, en renforçant naturellement ses règles démocratiques », a relevé Dr Ablassé Ouédraogo, exhortant ses militants de Zoaga, notamment les candidats, à resserrer les rangs et à maintenir le cap jusqu’aux derniers actes du scrutin.

O.L.O

Lefaso.net

Source: LeFaso.net