Le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles, Dr Smaïla Ouédraogo était face à la presse, ce vendredi 19 mai 2017, à Ouagadougou. Il a voulu cette rencontre pour faire part aux hommes de médias des orientations majeures de son département, destinées à assurer à chaque jeune Burkinabè, un emploi décent d’ici à 2020.
Le ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles (MJFIP) veut opérer des changements pour une jeunesse citoyenne au service du développement du Burkina. Il a comme boussole le programme présidentiel notamment en ce qui concerne les questions liées à la jeunesse. Décliné sous forme de Plan national de développement économique et social (PNDES). « Depuis ma prise de fonction à la tête du département, il y a à peu près deux mois, nous sommes plongés dans les archives, et discussions avec les principaux acteurs afin d’identifier l’ensemble des actions essentielles à entreprendre pour pouvoir atteindre l’objectif qui m’a été fixé. Celui de faire en sorte que la jeunesse au Burkina Faso puisse être associée à la production de la richesse nationale », a expliqué le ministre Smaïla Ouédraogo.
Au terme donc de ces réflexions, un document comportant les orientations majeures du département a été produit. Les journalistes étant l’interface entre le peuple et ses gouvernants, le MJFIP a donc jugé nécessaire d’organiser une conférence de presse pour les imprégner de cette vision, afin de porter l’information à la frange jeune de la population.
« Construire une administration moderne capable de promouvoir l’employabilité et d’élever la conscience citoyenne de la jeunesse, d’anticiper et combler la demande en formation professionnelle afin d’offrir à chaque Burkinabè une chance d’obtenir un emploi décent à l’horizon 2020 ». Telle est la nouvelle vision du MJFIP. A en croire le ministre Ouédraogo, trois objectifs sous-tendent cette vision. Ils visent l’amélioration de l’employabilité des jeunes, la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et la réduction du nombre de sans-emplois et de sous-emplois. Pour ce faire, quatre axes stratégiques ont été définis dont l’amélioration de la gouvernance, la mise en place d’une logique organisationnelle, la réforme et la restructuration des projets et programmes.
Mais bien avant, le premier responsable du ministère de la jeunesse a signalé les maux de la jeunesse burkinabè. Il a d’abord évoqué le faible accès à la formation professionnelle (4,5%) et dans l’agropastoral (0,2%), le faible accès aux crédits, qui selon lui, se justifie par la barrière des garanties et taux d’intérêt dissuasifs. Outre cela, il as relevé le chômage ambiant, l’incivisme galopant et l’extrémisme violent (…).
De ce fait, le ministère a apporté des éléments de réponses à travers des projets et programmes. Aussi, des fonds de financement et des subventions ont été élaborés pour résoudre la question du chômage dans les trois années à venir au Burkina Faso. Pour Dr Smaïla Ouédraogo, cette restructuration et reforme au sein de son département va permettre de créer un fonds unique à guichets spécialisés, de redimensionner les missions de l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) mais aussi et surtout créer l’agence (office) nationale de la formation professionnelle.
S’inscrivant dans cette dynamique, Dr Ouédraogo a annoncé les couleurs des actions à entreprendre dans les mois à venir. Il s‘agit en premier lieu de la mise en place des équipes de réflexion qui vont se pencher sur les quatre programmes que sont : le programme de suivi et pilotage, de renforcement de la citoyenneté, de promotion de la formation professionnelle, de renforcement de l’employabilité des jeunes et de promotion de l’emploi. « Nous allons aussi engager un plaidoyer auprès du Premier ministère et celui de l’économie, des finances et du développement pour faire en sorte que les questions liées aux garanties soient discutées ensemble pour trouver la formule adéquate pour que les jeunes qui n’ont rien à garantir puissent avoir accès aux crédits afin de pouvoir mener leur entreprenariat (…) », a-t-il ajouté.
Sur une population de plus de 19 millions d’âmes, 70% des habitants du Burkina Faso sont âgés de moins de 25 ans, et environ 50% de moins de 15 ans. Cette frange de la population est frappée par le phénomène du chômage.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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