Nommé en conseil des ministres le mercredi 26 avril 2017 en remplacement de Lazare Tarpaga, le Contrôleur général de police Jean Bosco Kiénou a pris service ce jeudi 4 mai 2017. C’était en présence de la hiérarchie policière et du ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré.

C’est au cours d’une sobre cérémonie présidée ce jeudi 4 mai 2017 par le ministre Simon Compaoré qu’a eu lieu la passation de service entre le Directeur général sortant de la police nationale Lazare Tarpaga, et celui entrant Jean Bosco Kiénou. Ce dernier a déjà annoncé les couleurs, il placera son mandat « sous le signe de l’union de la police nationale avec les autres forces de défense et de sécurité, l’union de la police nationale avec la population, parce que sans cette union aujourd’hui, sans cette collaboration, aucune action de lutte contre l’insécurité ne peut connaitre la satisfaction de tout le monde. »


Cet ancien pensionnaire du lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso a fait des études universitaires en Anglais avant d’intégrer le corps de la police à la fin des années 80. Responsable du Programme sécurité du Budget programme au ministère de la sécurité jusqu’à une date encore récente, il a bien avant été l’adjoint du directeur général ; et ce pendant cinq ans. Toute chose qui satisfait le ministre Simon Compaoré : « C’est un ancien de la maison. Il sait ce qui est interdit. Il sait également ce qui est autorisé. Vu son expérience, je n’aurai pas beaucoup de choses à lui dire. Sauf que nous attendons de lui des résultats. »

Une passation sur fond de grogne policière

L’institution policière revient de loin. Sans la nommer, le ministre de la sécurité a plus d’une fois fait allusion à la récente grogne des policiers. Une protestation de la troupe contre sa part jugée « très maigre » dans la rétribution des services payés. L’on avait alors craint pour la discipline dans les rangs.


Pour Simon Compaoré, « Il y a une chose qui est cardinale, qui m‘intéresse et qui m’habite chaque jour que Dieu fait, c’est la discipline dans les rangs de la Police nationale. Sans discipline, pas de Police nationale. Je m’empresse aussi de dire qu’il faut une bonne gouvernance. Ces deux éléments réunis permettent au nouveau directeur général de la Police nationale de réussir la mission à lui confiée par les plus hautes autorités de notre pays. »

Foi de Simon Compaoré, son administration a pris à bras- le- corps cette problématique du service payé. L’inspection générale des services est sur le terrain et devra rendre son rapport pour une solution définitive à cette question qui divise. Ce qui contribuera à un management plus apaisé sous la conduite du nouveau directeur général.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net