En prélude à leur rencontre avec le gouvernement, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a organisé une assemblée générale, ce jeudi 23 mars 2017 à Ouagadougou. A travers cette rencontre, les premiers responsables de la faitière des syndicats ont informé leurs militants à la base sur le fait que le gouvernement veuille étendre l’IUTS (impôt unique sur les traitements et salaires) aux primes et indemnités des travailleurs de la fonction publique.

Initialement, l’impôt unique sur les traitements et salaires était prélevé sur les primes et indemnités des travailleurs de la fonction privée et parapublique. L’Unité d’action syndicale (L’UAS), solidaire des travailleurs du privé et du parapublic, a revendiqué auprès du gouvernement, la suppression de I’IUTS sur les primes et indemnités de ces derniers.

A en croire le secrétaire général adjoint de la CGT-B, Norbert Ouangré, le gouvernement, au lieu d’accéder à leur requête, envisage d’étendre l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs de la Fonction publique. Raison pour laquelle, ils se sont réunis pour discuter et voir ensemble comment réagir face à cette tentative.

A noter qu’au sein de l’UAS, il y a d’ores et déjà des désaccords entre les membres.

Certains disent que par solidarité avec les agents du privé et du parapublic, l’UAS devrait accepter l’application de l’IUTS au niveau de la Fonction publique tandis que d’autres sont contre cette idée. Le secrétaire général adjoint de la CGT-B a tenu à préciser que ce n’est pas la première fois qu’ils y a des divisions sur un sujet donné, ce qui est normal, selon lui. « Cela est arrivé avec le PNDES (Plan national de développement économique et social) et le Sénat en son temps », a-t-il rappelé.

Nobert Ouangré a également signifié que leur attente est que le gouvernement réponde favorable à leur revendication initiale, qui est l’exonération de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé et du parapublic, étant entendu que jusque-là, les travailleurs du public sont épargnés. Il pense que l’UAS y arrivera malgré des désaccords en son sein, puisque dit-il, « le débat n’est pas encore épuisé au sein de l’UAS, il y a des chances que nous nous accordions sur cette question, au cas contraire, le combat va se mener. »

Rita Bancé/Ouédraogo

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Source: LeFaso.net