« Opérationnalisation du PNDES : Une opportunité pour relever les défis majeurs de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation », tel était le thème de la première session 2017 du Casem de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation tenu du 16 au 17 mars 2017, à Ouagadougou. Durant 48 heures, la centaine de participants ont mené sans complaisance les actions et les activités phares du département pour l’année en cours.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, nous nous sommes penchés sur l’épineuse question de la normalisation académique, a, d’entrée de jeu, signifié le représentant du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Dr urbain Ibrahim Coulidiati. A ce niveau, des efforts ont été entrepris, au cours de l’année 2017, dans la concertation des différents partenaires sociaux en vue de trouver des solutions. Il s’agit notamment de la révision de la loi 025 et les textes d’applications, issus de la nouvelle loi. « Cela nous a permis de revoir le niveau de la grille indemnitaire et salariale du personnel enseignant de l’université et des enseignants chercheurs et des chercheurs. Mais aussi de renforcer le dispositif règlementaire qui exerce pour améliorer la gouvernance universitaire », confie M. Coulidiati. Cependant, les discussions avec les étudiants se poursuivent. Mais qu’a cela ne tienne, « le gouvernement est ouvert aux dialogues ».

Et pour témoigner de sa bonne volonté, des initiatives ont été prises sur instruction du ministre en charge de l’enseignement supérieur. « Vous-même vous avez dû remarquer son absence. Il est en déplacement. Ce déplacement est en relation avec les nouvelles initiatives de concertation », affirme le secrétaire général du ministre en charge de l’enseignement supérieur. En effet, dans cette nouvelle dynamique, le ministre prévoit un cadre de concertation élargie avec tous les acteurs impliquant des personnes ressources. « Ils vont jouer le rôle de modérateur et nous accompagner dans la recherche de solutions consensuelles parce que nous savons qu’il faut que nous ayons la même compréhension et la même lecture des problèmes posés et des solutions à apporter », a laissé entendre M. Coulidiati. Ce consensus sera matérialisé par la signature d’un protocole d’accord qui engage toutes les parties.


A cet effet, le président de l’Université Ouaga II, Stanislas Ouaro, a lancé un cri de cœur : « Le chevauchement des années académiques et des retards est un problème qui concerne toute la nation. Donc, c’est une nécessité que nous nous engageons tous. Pas seulement l’Etat, les présidents d’universités mais ensemble : les partenaires sociaux que sont les syndicats d’enseignants, du personnel Atos, les étudiants, l’administration et les parents d’élèves ».

Outre la normalisation des années académiques dans les universités publiques, il est attendu des acteurs du système éducatif, l’autonomisation des centres universitaires polytechniques de Ouahigouya, Fada N’Gourma et Dédougou, le démarrage de la construction du siège de l’université virtuelle. A cela s’ajoute l’acquisition effective des bus au profit des universités et grandes écoles (…). Sur ce dernier point, M. Coulidiati rassure : « Les financements sont acquis. Récemment notre directeur des études et des statistiques sectorielles s’est rendu en Inde en mission sur cette question. Une équipe sera envoyée certainement pour la formation de ceux qui vont gérer les bus. 135 bus sont prévus et c’est possible que dans les accords qui nous lie aux partenaires que ce taux de 135 bus soit revu à la hausse ».


En matière de recherche scientifique et d’innovation, les résultats attendus sont également multiples. Ainsi, en fin 2017, les principaux résultats attendus sont entre autres, une sécurisation foncière des sites fonciers et des stations de recherche, la mise en œuvre des activités du parc d’innovation de Bagré, la réalisation des études de faisabilité des technopôles et des plateaux techniques. Au regard de ces défis à relever, M. Coulidiati a invité les participants à un engagement sans faille pour l’atteinte effective de ces résultats et des objectifs assignés au ministère en 2017. Il a conclu en assurant de sa disponibilité à œuvrer à trouver des solutions a même de pallier certaines difficultés qui entacheraient l’opérationnalisation des conclusions des travaux.

Aïssata Laure G. Sidibé

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Source: LeFaso.net