La participation du Burkina à la 31e Coupe d’Afrique des Nations de football, Gabon 2017 ne finira pas de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Ce lundi 27 février 2017, le Syndicat national des agents du Ministère des Sports et des loisirs (SYNAS) était face à la presse. Objectif : éclairer l’opinion nationale sur des injustices qui auraient entouré la constitution de la délégation burkinabè.
La conférence de presse a été animée par le secrétaire général hymself du SYNAS, Alexandre Zono, entouré d’autres membres du bureau. Face aux hommes et femmes de médias, les conférenciers ont indiqué que l’activité a été commandée par la sortie médiatique du Ministre des sports et des loisirs le 14 février dernier. « Par voie de presse, le mardi 14 février 2017, nous apprenons avec amertume les accusations du Ministre des Sports et des loisirs, Monsieur Taïrou Bangré à notre syndicat d’être responsable des manquements liés au choix de la délégation du Ministère à la CAN 2017 au Gabon », s’est d’entrée indigné Alexandre Zono.
Une mission prise en otage
S’inscrivant en faux contre ces dires du Ministre Bangré, les conférenciers ont relevé que c’est le cabinet de ce dernier qui a constitué la liste des membres sans l’implication d’une autre commission.
Le hic, selon les conférenciers, c’est la désignation des membres du Ministère des Sports. « En effet, la constitution de la liste des représentants du ministère des sports et des loisirs s’est faite dans un esprit mesquin et dans un désordre total », ont-ils ajouté.
En rappel, les invités du ministre, selon les conférenciers, étaient au nombre de 27 et 25 autres places ont été attribuées aux directions régionales (13) et centrales (12). Seulement, de leur avis, ces places ont été accaparées par les premiers responsables de ces directions alors que certains venaient d’effectuer leurs missions de routine pour le compte du ministère. « Nous dénonçons cet esprit parce que nous estimons qu’il faut faire participer les agents en vue de les encourager. Le ministre devait veiller à ce que les Directeurs régionaux et centraux qui venaient d’effectuer leurs missions de routine ne soient plus de la délégation pour la CAN », a précisé Alexandre Zono.
« Lorsque nous avons pris connaissance de la liste, nous avons demandé et obtenu une rencontre avec le ministre le 9 janvier 2017. Car pour le syndicat, il n’était pas normal que les directeurs régionaux, les directeurs généraux et les cadres nommés dans leur majorité prennent en otage la participation du MSL (Ministère des sports et loisirs, ndlr) à la CAN », a-t-il ajouté. Cette démarche n’aurait pas porté de fruits.
Des revendications corporatistes
« Frustrés par l’organisation de cette mission de masse », les militants du SYNAS exigent désormais la mise en place d’une commission de gestion des missions sportives au ministère. Ils veulent également un « examen sérieux » de la plateforme revendicative portant sur l’indemnité de rayonnement, un plan de communication sur les prises en charge financières des différents acteurs d’une mission de sports (sportifs, encadreurs, journalistes, supporteurs et agents du MSL) et le respect des attributions des directions techniques.
« Le linge sale se lave en famille », a-t-on coutume de dire. Les militants du SYNAS en sont conscients. « C’est après avoir essayé en vain de faire bouger les choses à l’interne que nous portons cela à la connaissance du public », a fait remarquer Alexandre Zono. Pour lui, d’autres actions notamment des rencontres et des concertations pourraient avoir lieu dans les jours à venir.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents