C’est dans la cuvette du stade municipal, Issoufou Joseph Conombo que le clap d’ouverture de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a été donné, ce 25 février 2017. Des milliers de festivaliers étaient là pour assister à l’évènement, confirmant ainsi le caractère populaire de la biennale. Allocutions, prestations d’artistes, défilé de masques et spectacle équestre ont agrémenté cette cérémonie de lancement.
Après le palais des sports de Ouaga 2000 qui avait accueilli l’ouverture de la biennale en 2015, les festivaliers ont retrouvé un stade ‘’ouvert » pour fêter le cinéma africain.
C’est un stade Issoufou Joseph Conombo plein, qui a accueilli le lancement officiel de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Le maire de la ville de Ouagadougou , Armand Pierre Beouindé , tout en souhaitant la bienvenue aux festivaliers venus des quatre coins du monde, a noté que cette édition était une opportunité de relancer le FESPACO. Redonner au festival, son éclat d’antan, comme dans les années 1980.
Le président du comité d’organisation, Stanislas Méda, a noté quant à lui, qu’au fil des années le FESPACO s’est forgé comme un événement majeur du continent. Pour cette édition 2017, ce sont 105 films dans la sélection officielle qui seront projetés pour le bonheur des cinéphiles. 20 longs métrages sont en course pour le trophée le plus convoité, l’Etalon d’or de Yennenga.
13 prix spéciaux seront décernés par les partenaires. En plus, des plateaux artistiques sont prévus tout au long de la semaine pour tenir les festivaliers en haleine. Des colloques autour du thème de l’édition, « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel », seront organisés.
Stanislas Méda a donc invité les Burkinabè à sortir massivement pour célébrer la fête du cinéma africain.
Au-delà de la fête…
C’est en courant que le ministre de la culture des arts et du tourisme, Tahirou Barry a rejoint le pupitre pour prononcer le discours officiel d’ouverture du FESPACO 2017.
Il a formulé le vœu que cette édition soit celle de la vérité et du sursaut. « Chers festivaliers, ne vous contentez pas de manger des poulets flambés et bicyclettes, et repartir sans rien proposer », a-t-il lancé.
A travers le thème de l’édition, « nous devons pouvoir repositionner la formation au cœur de la stratégie de développement de l’industrie cinématographique surtout à l’heure des nouvelles technologies », a poursuivi Tahirou Barry.
La mondialisation et les nouveaux outils de communication sont des opportunités dont les cinéastes africains devraient se servir. Foi du ministre en charge de la culture, « pour continuer à exister, le cinéma africain doit sans cesse se questionner, s’adapter aux nouvelles technologies, se professionnaliser, et rechercher les fondements de son autofinancement grâce aux nécessaires mesures structurelles des pouvoirs publics ».
Au rendez-vous du donner et du recevoir, le cinéma africain doit présenter l’Afrique dans ses réalités socioculturelles. Imiter c’est se perdre, a-t-il martelé avant de préciser que, « s’il y a un film western aux Etats Unis, indou en Inde, Ninja en chine, nous devons être fiers de présenter un film simplement africain pour ne pas perdre nos repères et notre âme ».
Musique, masques, et chevaux
Les différentes allocutions étaient entrecoupées de prestations d’artistes. Awa Sissao, Smockey, Sana Bob, Dicko Fils, Wendy, ont bercé les milliers de festivaliers. De l’humour, il y en avait également avec Moussa petit sergent. Les cavaliers de Madi Dermé avec leurs 40 chevaux ont donné un spectacle à couper le souffle.
Avec des acrobaties sur les chevaux, ils ont mis en scène un pan de la vie de Yennenga, cette femme rebelle et guerrière dans l’histoire du royaume Moaga qui donne son nom au trophée le plus en vue du FESPACO.
Juste après le clap d’ouverture donné par le président du Faso, Roch Kaboré, le public a eu droit à un concert. Offert par le pays invité d’honneur de cette édition, Alpha Blondy, a ‘’gâté le coin », comme l’avait prédit le ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Bandaman dans son discours.
Rendez-vous est maintenant donné aux festivaliers dans les différentes salles de ciné pour « déguster » les films, ce jusqu’au 4 mars 2017.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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