Au soir de leur contrat, les Volontaires Adjoints de Sécurité (VADS) ont organisé une conférence de presse ce jeudi 23 février 2017 pour demander à l’Etat, des dispositions d’accompagnement pour leur permettre de ne pas retomber dans le chômage.

Les Volontaires Adjoints de Sécurité (VADS) durant trois années de service, ont contribué à la régulation routière, au renforcement des mesures de surveillance dans les zones à risque, et aussi dans les constats d’accidents. Leur contrat signé en 2013 était à durée déterminée. La plupart a une durée de service de 03 ans. Leur contrat a pris fin en novembre 2016. Par la suite,ils ont été réquisitionnés pour quatre mois à compter du 1er décembre 2016. D’un nombre de plus de 2800, ils sont menacés d’aller au chômage en fin avril prochain. Ils ont alors organisé une conférence de presse ce jeudi 23 février 2017 à la bourse du travail de Ouagadougou, pour faire connaitre leurs doléances à l’Etat au terme de leur contrat.

Elles se résument aux points suivants : des mesures d’accompagnement à hauteur de 12 mois de pécules soit 600 000 francs CFA pour une insertion socio professionnelle pour ceux désirant s’orienter dans l’auto emploi ; la possibilité d’insertion dans les communes rurales et autres comme reprographes, agents de liaison, voirie ; à valorisation de leur attestation du VADS qui n’est pas reconnu par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), et enfin une formation des VADS dans les activités professionnelles pour des éventuelles reconversions. Pour eux,même si le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure du gouvernement précédent avait évoqué une possibilité pour eux de postuler à nouveau au service de volontariat sans prétendre à une ancienneté, il juge cela contradictoire à l’article 25 de la loi N 031-2007/AN, qui dispose que la durée du volontariat national peut être renouvelé sans que sa durée totale n’excède trois ans.


Ouaré Cheik Abdoul Karim, porte-parole national des VADS précise qu’ils ne sont pas en bras de fer avec le gouvernement, mais plutôt une plaidoirie afin de respecter la loi et éviter aux volontaires de gonfler le nombre des chômeurs et tomber dans la délinquance. Il lance un cri de cœur au Président Rock Marc Kabore qu’ils appellent affectueusement (notre papa national). Les VADS estiment que leur travail abattu durant les trois dernières années a été profitable tant à l’Etat qu’à la population et de ce fait, ils demandent« juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

Par ailleursSawadogo Nouphé,secrétaire national du développement des structures et des alliances syndicales à la confédération syndicale Burkinabé, a laissé entendre que pour une meilleure contribution à la consolidation de l’esprit du volontariat au Burkina, il est pertinent de relire le décret instituant la loi 031 de même que leur contrat. Selon lui, ce contrat ne concourt pas à un travail décent.

Youmali Koanari (stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net