L’Eglise famille de Dieu à Koupéla en communion avec son pasteur Mgr Séraphin François Rouamba, organise du 16 au 19 février 2017, à Koupéla, un colloque international sur Mgr. Dieudonné Yougbaré. Placé sous le thème : « Nous avons vu son étoile » ce colloque qui commémore les cent ans de sa naissance (16 février 1917) permettra à travers une série d’activités de revisiter la vie et l’œuvre de celui que l’histoire retiendra comme ayant été le fondateur du diocèse de Koupéla et le tout premier évêque africain résidentiel en Afrique de l’Ouest francophone.
Né le 16 février 1917, à Koupéla, Monseigneur Dieudonné Yougbaré a été nommé évêque le 29 février 1956 et sacré le 08 juillet de la même année à la Cathédrale de Ouagadougou. C’est, des mains de Son Eminence Pierre-Marie Paul Cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, primat des Gaules, que le jeune prêtre de 39 ans a reçu l’ordre sacré de l’épiscopat.
Un legs spirituel
Cette charge à lui confiée en période de pleine dépendance coloniale de son pays la Haute – Volta, Mgr. Yougbaré l’assumera de manière extraordinaire. Sa devise épiscopale : « Qu’ils te connaissent, Toi et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. (Jn 17,3) », en même temps qu’il traduisait sa vision de pasteur, était pour lui un programme de vie. Il a, on ne le dira jamais assez, vécu intensément pour la cause de l’Evangile, c’est – à – dire pour que les hommes et les femmes sur son chemin aient la vie éternelle. On retient de lui cette maxime en mooré et encore d’actualité : « tond naama, ka naam sê n dit ye, yaa naam sê n zita ». Autrement dit « Notre pouvoir n’est pas de jouissance, mais de charge ». Une maxime qui a une tonalité prophétique.
Ces paroles de l’homélie du Cardinal Philippe Ouédraogo, prononcée lors des obsèques de Mgr. Dieudonné Yougbaré résume ce l’homme a laissé et surtout ce qu’il a été pour l’Eglise du Burkina et pour le monde : « Tous ceux qui l’ont connu témoignent de ses qualités humaines exceptionnelles : un homme d’une mémoire vive, un homme de caractère bien marqué, un homme de parole qui a vécu dans une parfaite cohérence entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait. Il nous laisse le souvenir d’un homme discret, patient calme, un homme de réflexion et de sagesse. Au – delà des apparences d’austérité et de distance, il était simple et accueillant pour les grands comme pour les petits. Il était un homme de foi et de prière avec une grande dévotion pour l’Eucharistie ».
La vie de ce pasteur mérite dès lors d’être examiné pour en comprendre le message afin de le transmettre. C’est le legs « spirituel » qu’il nous faut recueillir pendant ces travaux.
Un devoir de mémoire
Ce colloque se veut donc un temps de prière et de réflexion ouverte à tous ceux qui ont connu et aimé Monseigneur Dieudonné Yougbaré. Il s’agit avant tout des fils et filles de son diocèse c’est – à – dire des actuels diocèses de Koupéla et de Tenkodogo. Mais au – delà de ceux qui ont à un certain moment collaboré ou travaillé avec lui ainsi les âmes de bonne volontés qui l’ont connu. C’est pour cela que ce colloque a une dimension internationale. C’est pour ceux qui encore aujourd’hui, se considèrent comme ses fils et filles dans la foi, comme ses héritiers un devoir de mémoire.
Ainsi, après la messe d’ouverture prévue pour le jeudi 16 février 2017 au sanctuaire de Binatenga (ou repose Mgr. Dieudonné Yougbaré), une série de huit (8) conférences permettront de revisiter la vie et l’œuvre de l’homme, du prêtre et du pasteur. A cela s’ajoutent des projections cinématographiques (le film du sacre en 1956 et un film documentaire), une soirée culturelle, ainsi qu’une exposition d’objets ayant appartenus à Mgr. Yougbaré. Des témoignages de ceux qui l’ont côtoyé, mais aussi de ceux qui l’ont invoqué seront également recueillis lors de ses assises. Ce colloque selon le souhait de ses organisateurs vise à recueillir le patrimoine humain et spirituel de ce serviteur de Dieu qui a laissé un profond sillon sur la terre et dans les cœurs.
Nous avons vu son étoile
Nous avons connu Monseigneur Dieudonné Yougbaré, dont la vie fut une source d’inspiration pour le diocèse qu’il a fondé, Koupéla. Sa vie d’homme et de prêtre inspira des vocations, non seulement à la vie sacerdotale et religieuse, mais aussi à l’engagement social à la fois institutionnel et personnel de nombreux chrétiens et chrétiennes. Une telle vie habite nos cœurs et nos mémoires.
La commission communication
Du Comité d’organisation du colloque
Source: LeFaso.net
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