Décédé le samedi 11 février 2017, c’est le lundi 13 février que cet illustre disparu, personne ressource reconnue de la littérature et de la culture burkinabè a été inhumé au cimetière municipal de Gounghin accompagné d’une foule de parents, d’amis et de connaissances éplorés. Retour sur le dernier voyage de l’auteur du roman « Les dieux délinquants ».

De la morgue de l’hopital Yalgado Ouédraogo où la levée du corps a eu lieu le lundi aux environs de 13h, c’est une foule nombreuse qui a accompagné Augustin Sondé Coulibaly dans son dernier itinéraire sur la terre des hommes. Le cortège funèbre a dans un premier temps marqué un arrêt au domicile de l’illustre disparu à la zone du bois. Ensuite, après cette première halte, Augustin Sondé Coulibaly a été conduit à l’église de la Société internationale des missions(SIM) pour un office religieux. C’est après cette étape que la dépouille mortelle a été conduite au cimetière municipal de Gounghin pour l’inhumation.

Le cortège funèbre est arrivé au cimetière aux environs de 16h pour la mise en terre de celui dont le départ est pleuré par de nombreuses personnes. Des prières et des discours d’adieux ont ponctué la cérémonie. A la suite du pasteur de son église qui a prononcé prêche et une prière, l’ancien ministre de l’Information et de la communication, Alain Edouard Traoré et le porte-parole de la famille ont pris la parole tour à tour pour rendre hommage à l’illustre disparu. Dans son propos, Alain Edouard Traoré a loué les qualités humaines, intellectuelles et professionnelles de l’individu qui a eu à exercer plusieurs fonctions sur le plan national et sur le plan international.

Né en 1933 à Tin-Orodara, Augustin Sondé Coulibaly a fait ses études primaires à Bobo-Dioulasso et celles secondaires en Côte d’Ivoire. En 1961 pour ses études supérieures, il entre au Centre international d’enseignement supérieur du journalisme à l’université de Strasbourg en France. Il continue de forger ses armes de journaliste au centre régional d’action culturelle africain à Lomé au Togo. C’est à l’issue de cette formation qu’il a mis fin à ses études supérieures, lesquelles sont couronnées par l’obtention d’un diplôme de journalisme et de conseiller d’action culturelle et d’écrivain.

Sur le plan administratif, Augustin Sondé Coulibaly a occupé de 1959 à 1986, successivement les postes suivants : directeur adjoint de l’information, directeur de cabinet au ministère de la justice, directeur des services de presse de la présidence de la République, directeur des arts plastiques et de l’artisanat d’art. Il a assumé d’autres fonctions telles que directeurs du Cercle d’activités littéraires et artistiques du Burkina(CALAB), professeur de sociologie des arts d’animation au Centre interafricain d’études en radio rurales (CIERRO-URTNA) à Ouagadougou, professeur d’histoire et de sociologie à l’Académie des arts (Ouagadougou) , professeur de coopération culturelle internationale au Centre de formation professionnelle et de la recherche au ministère de l’information (Ouagadougou), expert-consultant pour le compte de l’UNESCO.

Dans sa fonction d’écrivain, il a son arc les ouvrages suivants : Les dieux délinquants, La fontaine aux masques, Le dossier de la littérature et de l’art africain, Dugutila-Tile, Farafindonkililatuma.

Puisse son âme reposer en paix ! Que la terre libre du pays des Hommes intègres lui soit légère ! Amen !

KAMMANL

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Source: LeFaso.net