Le ministère de la santé a organisé, le 26 janvier 2017, à Ouagadougou, une conférence-débat autour du thème « le dispositif de mise en œuvre du PNDS 2011-2020 révisé, un atout pour la réalisation du PNDES ». Cette rencontre a réuni les partenaires techniques et financiers, les techniciens du ministère de la santé ainsi que des représentants de plusieurs autres ministères et institutions. L’objectif était de partager la nouvelle vision du développement du système de santé au Burkina. Elle constitue également un plaidoyer pour avoir les accompagnements nécessaires des PTF.
Référentiel en matière de politique de santé au Burkina, le Plan national de développent sanitaire (PNDS) 2011-2020 a été révisé en 2016. Car, l’évaluation à mi-parcours a mis en lumière la disparité des moyens et des résultats entre les 13 régions du pays. Ainsi, sa relecture a abouti à la mise en place de trois groupes thématiques « santé » appuyés par des équipes fonctionnelles afin d’assurer la coordination des réformes dans le secteur de la santé de façon transversale.
« Le secteur de la santé bénéficie du financement de nombreux programmes d’investissements et de ses réformes. Cependant, ceux-ci souffrent encore d’une insuffisance de cohésion, de coordination de leur mise en œuvre et d’une programmation réaliste. Pour mobiliser des fonds d’investissements structurants et les réformes du secteur, et pour les mettre efficacement en œuvre, la première exigence est de disposer d’un dispositif efficace de gestion », a précisé le ministre de la santé, Dr Smaïla Ouédraogo.
Allier cohérence et efficacité
Le nouveau dispositif de mise en œuvre du PNDS révisé doit permettre une cohérence et une efficacité des réformes techniques du secteur de la santé. Il doit aussi s’arrimer aux différents axes du Plan national de développement économique et social (PNDES), le nouveau référentiel de développement du Burkina. Dans cette optique, des réformes nécessaires à la mise en œuvre efficace du PNDES ont fait l’objet d’échanges au cours de cette conférence.
Au niveau de l’axe 2 du PNDES, trois effets attendus sont attribués au secteur de la santé-nutrition : l’accès aux services de santé de qualité, l’amélioration de l’état nutritionnel de la population, l’accélération de la transition démographique pour enclencher le dividende démographique.
Susciter l’adhésion des partenaires techniques et financiers
Certes, le secteur de la santé bénéficie d’importants financements, mais ils demeurent très fragmentés. « Un des effets attendus de cette conférence est de susciter l’adhésion des partenaires techniques et financiers à inscrire dans toutes les conventions de financements futures une contribution à un panier commun pour soutenir les activités opérationnels des structures d’encadrement. Cette fongibilité des fonds pourrait faire l’objet d’un contrat d’achat de résultats au niveau du pays avec les PTF. Des mécanismes d’auto-évaluation, de priorisation, de mobilisation, d’allocation et de déploiement feront l’objet d’un cycle annuel de travail du secteur de planification santé et une équipe compétente sera responsabilisée pour gérer l’ensemble de ce processus », a expliqué le ministre de la santé.
Le dispositif de mise en œuvre du PNDS se veut un moyen efficace pour la mise en œuvre de ses réformes techniques en cours. Elle démontre le leadership et la vision du ministère de la santé dans ce secteur de planification et appelle à davantage d’alignement à cette vision. Dans ce sens, il doit permettre d’améliorer la cohérence des nombreuses réformes en cours, mieux coordonner leur mise en œuvre, suivre les résultats et fournir des données factuelles pour la prise de décision. En tous les cas, il était attendu de la rencontre du 26 janvier de parvenir à une vision partagée sur les réformes dans la mise en œuvre du PNDS révisé, mais aussi de mobiliser les différents acteurs mobilisés sa mise en œuvre effective dans le cadre du PNDES. « C’est une conférence pour partager notre nouvelle vision du développement de notre système de santé, mais également commencer le plaidoyer pour avoir les accompagnements nécessaires des PTF qui seront convaincus par la cohérence », a précisé Dr Smaïla Ouédraogo.
Et, le ministère de la santé peut toujours compter sur l’un de ses principaux partenaires qu’est l’Union européenne. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre Thierry Barbé, le chef de la coopération de la délégation de l’UE au Burkina.
Faut-il le rappeler, pour l’année 2016, le ministère de la santé a recruté 433 médecins généralistes. 261 autres médecins généralistes ont été recrutés pour aller faire des spécialisations.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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