La délégation de l’Union européenne (UE) au Burkina soutient deux projets dans le domaine de la décentralisation. Elle a signé des contrats de subvention avec les deux structures faîtières des collectivités territoriales que sont l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et l’Association des régions du Burkina Faso (l’ARBF) le 25 janvier 2017. Le financement accordé à l’AMBF se chiffre à 328 millions de francs CFA. L’ARBF, elle, bénéficie de 230 millions de francs CFA. Ce financement permettra à ces deux associations de contribuer à la consolidation de la décentralisation dans notre pays.
L’Union européenne veut contribuer au renforcement de la gouvernance locale et à l’efficacité de la mise en œuvre de la décentralisation au Burkina pour un développement territorial durable. C’est pourquoi, elle accompagne la mise ne œuvre de deux programmes portés par l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et l’Association des régions du Burkina Faso (l’ARBF). Il s’agit du Programme d’appui au développement territorial (PADT) au niveau des communes et du Programme d’appui à la consolidation de la décentralisation au niveau régional (PACDR).
328 millions pour l’AMBF et 230 millions pour l’ARBF
Le PADT devrait apporter un appui renforcé aux 351 communes du pays en vue d’améliorer leur autonomie et leurs capacités opérationnelles d’administration locale. Il vise à améliorer la contribution des autorités communales à la mise en œuvre de la décentralisation, pour une gouvernance locale inclusive, tenant compte des aspirations des citoyens. Ce programme qui s’étend sur deux ans est financé par l’Union européenne à hauteur de 328 millions de francs CFA.
« Je vois dans ce choix, le signe fort et expressif d’un engagement à l’égard de nos associations faîtières et de la communauté des élus locaux, mais aussi l’intérêt que vous portez à l’action des collectivités territoriales et à la mise en œuvre de la décentralisation dans notre pays. Je souhaite que ce partenariat stratégique qui vient de s’amorcer avec l’UE puisse déboucher sur d’autres collaborations avec les autres partenaires techniques et financiers et impulser une avancée significative du processus de décentralisation dans notre pays, portée véritablement par les collectivités territoriales », a lancé le président de l’ARBF Armand Béouindé.
Les deux programmes s’étendent sur deux ans
Le PACDR, lui, est porté par l’ARBF et devrait se concentrer sur l’amélioration des performances de mise en œuvre des activités de cette association, mais aussi dans la conduite du processus de décentralisation au niveau des 13 régions du Burkina Faso. Ce programme aussi s’étend sur deux ans et bénéficie d’un financement de 230 millions de francs CFA. Dans sa mise en œuvre, ce projet va commencer avec trois régions pilotes (encore à identifier) afin de les aider dans la mise en œuvre de leurs missions.
« La signature de ce contrat de subvention entre l’UE et l’ARBF constitue donc une opportunité réelle pour les deux structures faîtières des collectivités territoriales, de mobiliser des moyens leur permettant de jouer pleinement leur rôle et de renforcer leur place dans le paysage institutionnel de la décentralisation dans notre pays. L’ARBF s’engage à consolider ce partenariat naissant et à œuvrer à son élargissement à d’autres partenaires techniques et financiers engagés dans la décentralisation », a confié le président de l’ARBF, Eric Tiemtoré.
L’UE assure sa disponibilité le processus de décentralisation au Burkina
Cette cérémonie de signature des contrats de subvention avec l’AMBF et l’ARBF intervient au moment où le processus de décentralisation au Burkina entame son 3e cycle. Et, l’ARBF et l’AMBF auront un rôle clé à jouer dans le processus de décentralisation. La mise en œuvre de leurs projets respectifs devrait leur permettre d’avoir un diagnostic de la situation des collectivités territoriales, d’engager la réflexion et débattre autour des propositions sur le nouveau référentiel de la décentralisation, de s’interroger sur les moyens de renforcer leurs capacités de maîtrise d’ouvrage…
« La signature de ces contrats constitue une première étape devant permettre de mobiliser des moyens pour accompagner sur le terrain les collectivités territoriales. Les défis sont encore nombreux en matière de décentralisation et de développement local. Je voudrais vous rassurer de la disponibilité de l’UE et d’autres partenaires à continuer à accompagner la consolidation de la décentralisation au Burkina Faso », a assuré le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina, Jean Lamy. Aux deux structures faîtières des collectivités de travailler à mériter davantage la confiance de l’UE, mais aussi d’autres partenaires techniques et financiers.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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