Dans le souci d’amener les véhicules à traverser à des vitesses raisonnables leurs villages, les populations des villages de Toussiamasso et Mina dans la commune rurale de Kourinion dans la province du Kénédougou ont érigé des ralentisseurs communément appelés « gendarmes couchés sur la RN 8.

Si pour la population ces ralentisseurs constituent un remède contre la vitesse sur la route, les usagers ne l’entendent pas de cette oreille. En effet, ces ralentisseurs n’ont pas été érigés selon les règles de l’art selon les transporteurs. Ce sont des cailloux sauvages et la terre qui ont été utilisés pour la pause desdits « gendarmes couchés ». Aussi, le dispositif de signalisation n’est pas adapté. Toute chose qui n’a pas manqué de provoquer des accidents.


Le dernier en date est celui d’un camion qui a percuté un ralentisseur et s’est retrouvé dans le décor. Au regard donc de ces accidents à répétions causés par ces ralentisseurs, l’Organisation des Transporteurs Routiers du Faso (OTRAF) section Kénédougou a pris ses responsabilités en se déportant à Toussiamasso pour y démolir les « gendarmes couchés ». Chose qui n’a naturellement pas rencontré l’assentiment des habitants du village. Ces derniers se sont mobilisés pour reconstruire leur ralentisseur.


C’est dans ce climat tendu que le Haut Commissaire de la Province François De Salle Nama a rencontré les deux parties le lundi 23 Janvier 2017. De ces échanges, le Haut Commissaire a condamné l’acte posé par le syndicat. Aussi, il a déploré le fait que les ralentisseurs érigés par les populations ne respectaient pas les normes. Il les a donc invités revoir à la baisse le nombre de ralentisseurs par village (deux par village), et de respecter les normes en vigueur tout en associant la direction provinciale des infrastructures dans les actions à venir.

Orodara, Nazaire Konaté

Lefaso.net

Source: LeFaso.net