Lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes, à travers des formations modulaires qualifiantes, leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires à leur insertion socio-professionnelle .Telle est la vision du Centre de formation professionnelle/centre d’incubation (CFP/CI) de Ouagadougou . Mis en place par les gouvernements du Burkina Faso et de l’inde, avec l’appui de la commission de l’Union africaine, le CFP /CI propose 19 métiers et ambitionne de former environ 2500 jeunes /an. Ce samedi 21 janvier 2017, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba est allé visiter les équipements, après leur installation en novembre dernier.
De l’unité de production des serviettes en papier, du papier toilette, des bouteilles en plastique, l’unité de maintenance et réseau informatique, en passant par l’unité de production agroalimentaire (transformation de la tomate, l’extraction et le conditionnement du lait de soja, de jus de fruits, la boulangerie et la pâtisserie) ou encore la production de briques en ciments, des pointes en acier, le Premier ministre s’est dit émerveillé après les différentes séances de démonstration par les formateurs.
« J’avoue que je suis conquis par ce que j’ai vu, parce que les jeunes sont capables de maîtriser des techniques complexes. On apprend aux jeunes à fabriquer des pointes, des mouchoirs, à faire de la pâtisserie, etc. C’est extraordinaire, c’est vraiment au cœur de la politique du gouvernement. » a noté Paul Kaba Thiéba.
Et c’est pour apporter une réponse à l’épineuse question de chômage et de sous-emplois des jeunes, que ce projet a été mis en œuvre. Il s’agit, à travers une formation professionnelle et qualifiante de courte durée (1 à 2 mois maximum), de susciter la création de petites unités de productions dans le secteur manufacturier.
« Il faut vulgariser ce type de structures à l’échelle du pays, dans les chefs-lieux de régions, ensuite dans les provinces, de manière à ce que nous puissions former d’avantage de jeunes sur leur terroir » a souhaité le Premier ministre.
De l’avis de Paul Kaba Thiéba, la question de l’emploi des jeunes peut être réglée, si : « On donne aux jeunes, les qualifications nécessaires pour être autonomes. J’ai toujours dit que ce que le gouvernement cherche à faire, c’est développer l’entreprise privée au Burkina » a-t-il réaffirmé.
Soutenir les jeunes
Pour Paul Kaba Thiéba, il faut démultiplier ces types d’expériences, faire certifier les produits du centre et permettre aux jeunes d’avoir les moyens de financements (de type classique, par le crédit-bail) pour s’installer à leur propre compte. A ce propos, dit-il : « On achète le matériel, on le donne aux jeunes, ils les utilisent et au bout de 5 à 6 ans, ça devient leur propriété. Pendant ce temps, ils payent simplement le loyer, c’est ainsi qu’on va leur permettre de s’installer à leur propre compte ».
Des détenteurs de compétences et non des chercheurs d’emploi
Le CFP/CI est à l’image d’une auto-école, selon le Directeur général de la formation professionnelle du ministère en charge de la jeunesse, Mounirou Farta. Pour lui, c’est à l’école de s’adapter pour pouvoir transférer les compétences aux jeunes, ceux qui désirent s’auto-employer, diriger une unité de production dans le dispositif manufacturier. C’est dans cette optique que le centre de formation professionnelle/centre d’incubation, est ouvert à tout le public. « Peu importe le niveau de qualification » a-t-il soutenu.
Appréciant la visite du Premier ministre, le Directeur général de la formation professionnelle a confié : « On ne pouvait pas s’attendre à mieux. Le Premier ministre s’est dit émerveillé, il ne s’attendait même pas à ce type de formation au Burkina ».
A en croire Mounirou Farta, les sous-projets du centre sont extensibles à 52. « Ces sous-projets sont extensibles à 52 projets que nous sommes en train de vouloir contractualiser avec l’Inde », a-t-il dit, soulignant que l’objectif est de booster le secteur de l’économie, une réponse à la question du chômage de la jeunesse burkinabè.
Le Directeur général de la formation professionnelle a par ailleurs indiqué que la création du centre s’inscrit dans une nouvelle dynamique, celle de faire évoluer la vision de l’offre de formation vers une vision de besoin de formation, en encrant avec le besoin réel du marché de l’emploi. « C’est dire, que l’école devrait être la réponse de qualifications du marché de l’emploi. Ici, nous travaillons à sortir des détenteurs de compétences et non des chercheurs d’emploi » a-t-il renchéri.
Le coût total des investissements est de 1 500 000 dollars, environ 920 millions 223 810 francs CFA pour la contribution indienne et 600 000 000 de francs CFA pour la contrepartie nationale (hors exonération) des équipements. Il est prévu à court terme, la cérémonie officielle d’ouverture du centre et le recrutement de la première promotion d’apprenants. Situé au sein du Centre de formation professionnel de Ouagadougou (CFPO), l’exécution du projet CFP/CI se tient sous la houlette du Ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Les unités de production du centre de formation professionnelle /centre d’incubation (CFP /CI)
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Unité de productions |
Capacité |
Production des serviettes en papier |
24 000 pièces/h |
Production du papier toilette |
250 rouleaux/h |
Production de bouteilles en plastique |
400 bouteilles/h |
Filtration et conditionnement de l’eau potable |
1 000 litres/heures |
Repération de téléphones portables |
|
Maintenance et réseau informatique |
|
Production de verre en papier |
21 00 pièces /h |
Extraction et conditionnements de jus de fruits |
40 Kg /h |
Transformation de la tomate |
35 Kg/h |
Pâtisserie |
30 kg de biscuits /h |
Boulangerie |
300 miches de pains/h |
Extraction et conditionnement du lait de soja |
30 litres/h |
Fabrication de briques en ciment /terre |
400 briques /h |
Production des vis à bois |
10 Kg/h |
Production des pointes en acier |
12 Kg /h |
Production de tubes de canalisation électrique |
40 Kg /h |
Production de capsules en plastique |
2000 pièces/h |
Production de vaisselle en plastique |
1 000 pièces/h |
Extraction et conditionnement des huiles comestibles |
30 litres/h |
Fabrication de craie |
1 000 pièces/h |
Source: LeFaso.net
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