Le ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré et son collègue des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, ont rencontré ce mardi 17 janvier 2017, une délégation des transporteurs et des chauffeurs routiers du Burkina. Les échanges ont porté sur les tracasseries routières.

« Si nous sommes venus ici ce matin, c’est parce qu’il y a trop de rackets sur nos voies. Messieurs les ministres, nous sommes victimes de rackets sur tous les axes routiers… Si nous devons être contrôlés par exemple 11 fois sur l’axe OUAGA-PÔ, convenez avec moi, que ce n’est pas facile. Nos chauffeurs perdent trop de temps et beaucoup d’argent », a déclaré Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Fédération syndicale burkinabè à laquelle est affiliées l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB).


En réponse, les deux ministres ont avoué être conscients des difficultés que les chauffeurs vivent sur le terrain. « Voilà pourquoi, la Police des polices a vu le jour pour faire baisser les rackets. Elle a été créée pour vous. Collaborez avec elle pour qu’on puisse mettre fin aux rackets », a soutenu le Ministre d’Etat. Cependant, prévient Simon Compaoré : « ce n’est pas à vous de nous dire quel genre de contrôle les forces de sécurité doivent faire… Si les gendarmes et les policiers font ces contrôles, ils savent pourquoi ils le font. Contentez-vous de présenter les documents afférents aux véhicules en règles ».

Toutefois, le ministre Simon Compaoré a tenu à rassurer les transporteurs et chauffeurs. « Si, les forces de sécurité vous demandent de payer de l’argent alors que vous êtes en règle vis-à-vis de vos documents, ne payez pas ! Restez sur votre position et avisez nous », a dit avec force le ministre.


Les représentants des transporteurs et des chauffeurs routiers présents à la rencontre disent avoir pris bonne note des recommandations des deux ministres. Ils se sont engagés à jouer pleinement leur partition, afin que ce secteur vital du développement puisse fonctionner correctement. Ils ont par ailleurs souhaité que les règles sur la libre circulation des personnes et des biens dans les pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA soient respectées.

Source: LeFaso.net