Les protagonistes de la crise CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux) devront garder leur mal en patience pour connaitre un dénouement dans cette affaire. Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) a décidé ce lundi 16 janvier 2017, de renvoyer pour la quatrième fois le second procès pour faux et usage de faux au 30 janvier 2017.
Prévu pour être jugé ce lundi 16 janvier 2017, le deuxième procès pour faux et usage de faux sur les statuts de la CAMEG, escroquerie à jugement et usurpation de titre a été renvoyé pour la énième fois à une date ultérieure. Cette action initiée par les nouvelles autorités de la CAMEG contre Dr Bokar Kouyaté et Dr Jean Chrysostôme Kadéba (PCA et DG de la CAMEG), devait être jugée depuis le lundi 7 novembre 2016 devant le TGI de Ouagadougou.
Le dossier avait été renvoyé une première fois au 21 novembre de la même année. Tout simplement parce que le premier procès pour faux et usage de faux en écriture, intenté contre la nouvelle équipe à savoir Dr Salifou Konfé, Dr Damien Koussoubé et Ruth Sawadogo (respectivement PCA, DG et présidente du comité de supervision contestés) avait pris beaucoup de temps ce jour-là.
A cette date du 21 novembre 2016, l’un des prévenus en l’occurrence, Dr Bokar Kouyaté, PCA était en mission hors du pays. A la demande de son avocat, le dossier avait été renvoyé au 19 décembre pour sa comparution. Deuxième renvoi donc. Le 19 décembre, les avocats étaient en formation. Naturellement c’est le troisième renvoi.
Cette fois-ci pour ce lundi 16 janvier 2017. Comme le dit un adage, il n’y a jamais deux sans trois, donc, il ne peut y avoir trois sans quatre non plus. Puisque l’affaire a été renvoyée pour la quatrième fois consécutive au 30 janvier 2017. Cette fois-ci sur demande de la partie demanderesse au procès (la nouvelle équipe de la CAMEG).
30 janvier 2017, un verdict et un procès
La raison avancée par Me Edasso Rodrigue Bayala, l’un des avocats-conseil de la nouvelle équipe est simple. L’un des avocats constitué dans cette affaire, Me Birba, a été commis d’office devant le Tribunal militaire. Raison pour laquelle il a demandé ce renvoi. Demande à laquelle Me Jean-Charles Tougma, l’un des avocat-conseil de l’autre partie n’y trouve aucun inconvénient car ce sont des concours de circonstance.
Donc pas de raison de s’opposer à la décision du juge de renvoyer au 30 janvier 2017 le jugement de cette affaire.
Ces deux avocats nourrissent l’espoir que ce 30 janvier, date à laquelle l’on aura probablement le verdict du premier procès pour faux et usage de faux qui est passé en jugement depuis le 7 novembre 2016, leurs clients seront situés sur leurs sorts. Cela en attendant une transformation ou pas du statut juridique de la CAMEG qui est une association, en Société d’Etat. Qu’adviendra-t-il alors ? Nous y reviendrons.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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