En match d’entrée de la Coupe d’Afrique des Nations, les Etalons et les Lions indomptables du Cameroun ont fait match nul (1-1) au Stade de l’amitié sino-gabonaise de Libreville. Un match test qui rassure sur la suite de la compétition pour les poulains de Paulo Duarte.
On le prévoyait difficile. Mais personne ne s’attendait à un match de si haute intensité. Pourtant face à l’agressivité des Camerounais, les Etalons ont répondu par un jeu stratégique et bien ordonné.
Présents sur les balles dès le coup d’envoi du match, les Camerounais ont vite fait d’afficher leur désir de remporter les trois points du match. Les Etalons « humbles mais déterminés » n’entendaient pas de cette oreille ces velléités de domination. Ainsi dans les cinq premières minutes, Jonathan Pitroipa hérite d’un ballon lancé par Alain Traoré dans le dos de la défense. Sa frappe se loge dans le camp camerounais. Mais en position avancée, selon l’avis du corps arbitral, son but est refusé.
Les pendules sont désormais à l’heure. Les assauts se multiplient de part et d’autre. La défense burkinabè conduite par Bakary Koné et composée de Issoufou Dayo, Yacouba Coulibaly et Patrick Malo, contient les attaques camerounaises. Mais à la 34e minute, le capitaine Charles Kaboré accroche un joueur camerounais à l’entrée de la surface de réparation. Benjamin Moukandjo prend la balle et fait justice à son équipe. Sa frappe millimétrée se termine dans les buts de Kouakou Hervé Koffi. Les Lions indomptables tiennent le bout du match. Les Etalons courent après l’égalisation. C’est dans cette configuration que le juge de la partie renvoie les deux équipes dans les vestiaires.
Des corrections apportées au jeu
Durant le quart d’heure de repos, Paulo Duarte apporte les corrections nécessaires. « J’avais donné les consignes à mon équipe. Seulement mon milieu n’avait pas compris ce qu’il devait. Peut-être que je ne m’étais pas bien expliqué. Mais pendant la pause, j’ai pu corriger ce qu’il y avait à corriger et nous avons obtenu l’égalisation », a-t-il expliqué. De retour des vestiaires, les Etalons sont les premiers sur les balles. Mais les choses ne leur réussissent pas. A 20 minutes de la fin, l’entraineur propulse sur l’aire de jeu, Banou Diawara. Puis Jonathan Zongo.
L’attaque retrouve du dynamisme. Les Burkinabè deviennent menaçants, les Camerounais subissent. A l’entrée de la surface de réparation adverse, Banou Diwara est fauché. Il se relève et prend la balle pour se faire justice. Sa frappe est repoussée par le portier Joseph Ondoa Ebogo. Les Burkinabè qui avaient créé le surnombre dans la défense camerounaise en profitent dans le désordre créé à l’occasion. Issoufou Dayo, qui était venu en appui à l’attaque, pousse la balle de la tête dans les filets de Ondoa. On joue la 75e minute.
La parité est désormais rétablie entre les deux équipes favorites du groupe A de la CAN. Un silence s’abat dans les gradins des supporters camerounais pendant que dans les rangs des supporters burkinabè, les tambours et autres instruments se font plus bruyants. Fouettés dans leur orgueil, les Lions se réveillent mais il était trop tard. L’arbitre zambien Janny Sikazwe met fin à la rencontre. Les Lions n’auront pas mangé de l’Etalon et les Burkinabè n’auront pas aussi bouffé, en plat d’entrée de la CAN 2017, du Lion.
Les jeux sont encore ouverts dans le groupe A. Les équipes qui composent ce groupe comptabilisent, chacune, un point après le nul (1-1) qui a sanctionnné le match d’ouverture entre le Gabon et la Guinée-Bissau.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Les à-côtés du match
Yacouba Coulibaly a réussi son match
Premier test réussi pour Yacouba Coulibaly. Sociétaire du Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB), ce latéral gauche a bien réussi son match. Même s’il est vrai qu’en première partie, il a dû souffrir pour stopper Christian Bassogog, il a montré plus de ténacité et de témérité en seconde partie bousculant tout sur son passage. Avec un plus de confiance et d’expérience, il pourra être la solution à ce problème auquel le coach Paul Duarte est confronté.
Alain Traoré, l’homme du match
Alain Traoré a été désigné l’homme du match face au Cameroun. Ce prix qui récompense le joueur se sera illustré positivement sur le terrain par ses performances vient saluer les actions de jeu posées par le Burkinabè. Auteur de plusieurs centres passés non loin des buts camerounais, il aura été véritablement l’un des moteurs de l’équipe burkinabè. Vivement que d’autres prix viennent galvaniser le Onze burkinabè à cette CAN.
La CAF présente ses excuses au Burkina et au Cameroun
Un fait rare dans le milieu du sport s’est produit lors du match Burkina-Cameroun. En effet, après l’annonce de l’exécution des hymnes nationaux du Burkina et du Cameroun, aucun son n’est sorti des baffles du stade. Pendant plusieurs minutes, les joueurs ont en vain attendu les hymnes des deux pays. Pour éviter de perdre inutilement du temps, le commissaire du match a autorisé le début du match sans l’exécution des hymnes.
Suite à cet incident, la CAF et le Comité d’organisation de la CAN (COCAN) ont présenté, dans un communiqué publié sur le site de la CAF, leurs excuses au Burkina et au Cameroun. Une fois n’est pas coutume, mais il serait nécessaire que ça ne se reproduise plus.
Cérémonie d’ouverture réussie
Avant le coup d’envoi du premier match de la 31e CAN, une cérémonie a eu lieu en présence des présidents gabonais, bissau-guinéen et de la CAF. Pendant près d’une heure d’horloge, des artistes nationaux, camerounais dont Francko DJ, auteur du célèbre tube « Coller la petite », Tanzanien et Ethiopien ont tenu en haleine le public au Stade de l’amitié sino-gabonaise qui n’était pas plein pour l’occasion. Le clou de la cérémonie a été la prestation du rappeur franco-sénégalais Booba. Le moins qu’on puisse dire est que la cérémonie a été riche en couleurs et en sons.
Source: LeFaso.net
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