La ministre de l’économie, des finances et du développement, entourée de ses proches collaborateurs, a tenu une conférence de presse, le 12 janvier 2017, pour dresser le bilan de son département pour l’exercice 2016. De cette rencontre, l’on retiendra que des acquis importants ont été engrangés dont le plus important est l’élaboration et le début de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social. Malgré le contexte difficile, le Burkina table sur un taux de croissance économique de 5.4% contre 4% en 2015. Le taux de mobilisation des recettes propres, lui, se chiffre, à 96.87%. 2016 a permis de poser les bases, 2017 sera une année décisive dans la mise en œuvre du PNDES, a annoncé la ministre Rosine Coulibaly/Sori.

A sa prise de fonction au ministère de l’économie, des finances et du développement, en janvier 2016, Rosine Coulibaly/Sori s’était donné pour crédo l’ouverture et la transparence. De ce fait, elle avait prévu de tenir une conférence de presse par trimestre pour rendre compte des actions menées au sein de son département. Mais, 2016 étant une année charnière dans l’élaboration et la mise en route du PNDES, ce rendez n’a pu être tenu. Qu’à cela ne tienne, la devoir de redevabilité n’en reste pas moins une priorité.

Et, la conférence de presse de ce 12 janvier s’inscrit dans ce cadre. Elle a permis de dresser le bilan d’un an de fonctionnement de ce ministère qui a été « la cheville ouvrière d’un certain nombre d’actions clés du gouvernement en 2016 ». Il s’agit, entre autres, de l’élaboration du PNDES, la préparation intellectuelle, organisationnelle et le dialogue avec les Partenaires techniques et financiers pour le succès de la conférence de Paris et globalement du PNDES. Ainsi, « 2016 a permis de mettre en place les fondements du PNDES, 2017 sera l’année de l’action », a confié la ministre de l’économie, des finances et du développement.

Des résultats satisfaisants

Malgré le contexte économique et social difficile tout au long de l’année 2016, le ministère en charge de l’économie et du développement a engrangé des résultats probants. La réalisation de deux cadrages macroéconomiques ont permis de disposer d’une situation de l’économie sur la période 2016-2019. Ainsi, « le taux de croissance attendu en 2016 est de 5,4% contre 4,0% en 2015. Cette « accélération » de la croissance en 2016 est le signe de la reprise progressive de la confiance du monde des affaires et des partenaires techniques et financiers après les dures épreuves traversées par le pays notamment le coup d’Etat de septembre 2015 et les attaques terroristes de janvier 2016 », se convainc Rosine Coulibaly/Sori. Aussi, des acquis majeurs ont été enregistrés dans le domaine de la formulation des politiques de développement, leur traduction en plans et programmes, la coordination et le suivi des politiques de développement économique et social ainsi que l’évaluation des projets et programmes de développement.

1230 milliards de recettes propres

Dans le domaine des finances publiques, on enregistre un accroissement des ressources budgétaires. Ainsi, ce sont 1230,40milliards FCFA qui ont été recouvrés au titre des recettes propres pour une prévision annuelle de 1 286,83 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 95,62%. Ce taux a connu une progression de 16% par rapport à 2015. De façon détaillée, les trois régies de recettes affichent les résultats suivants :

- Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) : 148,81 milliards de francs CFA sur une prévision annuelle de 151,86 milliards de francs CFA, soit un taux de réalisation de 89,95% ;
- Direction générale des douanes (DGD) : 488 milliards de francs CFA sur une prévision annuelle de 512,03 milliards de francs CFA, soit un taux de réalisation de 95,25% ;

- Direction générale des impôts : 593,6 milliards de francs CFA sur une prévision annuelle de 622,94 de francs CFA, soit un taux de réalisation de 95,09%.

De manière générale, au 31 décembre 2016, le niveau de mobilisation global provisoire des recettes se chiffre à 1 704,78 milliards de francs CFA pour une prévision de 1945,21 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution de 87,64%.

L’exécution des dépenses

Les dépenses de personnel ont enregistré un taux d’exécution de 104,31%, 102,10% pour la dette publique, 91,29% pour les dépenses de fonctionnement. Les dépenses de transferts courants, elles, ont connu un taux d’exécution de 93,06% contre 88,03% pour les dépenses d’investissements et 93,18% pour les transferts en capital. Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi 081, ce sont 116 159 agents qui ont bénéficié d’un reversement avec une incidence financière totale de plus de 27 milliards de francs CFA. « Les artisans de ce succès engrangé au cours de l’année 2016, sont sans conteste les travailleurs du MINEFID, les usagers de l’administration, les partenaires au développement, et sans oublier vous les hommes de médias », a précisé Rosine Coulibaly/Sori.

Tout en encourageant les agents à poursuivre la nécessaire optimisation du circuit de la recette pour mieux répondre aux objectifs de recouvrement fixés par le PNDES, la première responsable du département a appelé l’ensemble des acteurs à s’investir davantage en 2017 pour la réalisation des projets structurants inscrits dans le PNDES.Toute chose qui permettra de consolider les acquis et poursuivre la transformation structurelle de l’économie burkinabè pour le bien-être des populations.

Les promesses de la conférence de Paris commencent à se concrétiser

Déjà, depuis la conférence de Paris et ses 18 000 milliards d’intention de financement, ce sont huit conventions de financement qui ont été signées pour un montant total de plus de 180 milliards de francs CFA. C’est dire que lentement mais surement, des promesses sont en train de se concrétiser.

Et pour un meilleur suivi de la mise en œuvre du PNDES, il est prévu la mise en place d’un secrétariat permanent logé à la primature pour s’assurer de la coordination interministérielle. Aussi, Rosine Coulibaly et des collaborateurs sont allés s’inspirer des expériences de pays modèles tels que la Malaisie, la Tanzanie et le Rwanda pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre réussie du PNDES.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net