Le directeur général de la coopération, Ambroise Kafando a présidé, le 29 décembre 2016 à Ouagadougou, l’ouverture des travaux de la revue annuelle du 7e programme de coopération entre le Burkina Faso et le Fonds des Nations Unies pour la population. Une occasion pour faire le bilan de l’année écoulée et dresser les perspectives pour l’année 2017.

La revue annuelle est une activité statutaire capitale du dispositif de suivi évaluation du programme de coopération. Elle offre une opportunité aux gouvernants, partenaires et au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) de faire l’état de la mise en œuvre des activités du programme de l’année. Elle est aussi l’occasion de tirer les leçons afin de mieux définir les priorités pour l’année suivante. A en croire Ambroise Kafando, directeur général de la coopération au ministère de l’économie, des finances et du développement, la présente réunion se tient dans un contexte particulier pour le programme. « Nous sommes à la fin de la première année de prolongation et amorcerons la dernière année de mise en œuvre du 7e programme de coopération », a-t-il expliqué. Toute chose qui commande un regard critique sur les résultats intermédiaires obtenus en vue d’opérer des choix stratégiques pouvant accélérer l’atteinte des résultats finaux.

Un bilan satisfaisant

Faisant le bilan des revues passées, M. Kafando a indiqué que le programme de coopération a été exécuté avec satisfaction. En effet, au 15 décembre 2016, le niveau d’exécution des activités était estimé à plus de 86%. Au plan financier, sur une prévision de financement de 4,17 milliards de F CFA pour la mise en œuvre des activités, 3,7 milliards ont été mobilisés soit un taux d’exécution financier de 94%. « Ce bilan fort appréciable, a-t-il reconnu, est le fruit des efforts consentis par l’ensemble des acteurs ».


Tout comme son prédécesseur, la représentante adjointe résidente de l’UNFPA, Dr Olga Sankara, a noté avec fierté les progrès réalisés par le programme. Dans le domaine des soins obstétricaux et néonataux, le programme a permis de traiter 268 femmes victimes de fistules obstétricales et contribué à la prise en charge de 25 600 cas de complications obstétricales directes dont 34 sont liées aux hémorragies. Quant à l’état de la planification familiale, il a concouru à la satisfaction des besoins nationaux en produits contraceptifs à hauteur de 69%. De plus, les actions entreprises ont permis de réaliser 869 328 couples-années de protection en 2016, d’éviter 113 574 grossesses non désirées, 40 887 avortements, 314 décès maternels et 2749 décès infantiles, à en croire le Dr Sankara.

S’agissant de la lutte contre le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines (MGF), un effort notable a été fait en matière de prévention, répression et de réparation des séquelles. De ce fait, 117 villages se sont engagés publiquement pour l’abandon des mariages d’enfants et des MGF et 50 villages ont fait des déclarations publiques d’abandon des MGF. « Par ailleurs, les actions ont permis d’annuler/reporter trente-trois projets de mariages d’enfants. Aussi, parmi les victimes de l’excision, plus de 170 femmes ont pu être réparées des séquelles et complications », s’est réjoui le Dr Sankara.

Outre cela, la table ronde du 5e recensement a permis d’enregistrer des annonces de contribution d’un montant d’environ 18 684 000 000 F CFA.

Des défis à relever…


Toutefois, malgré ces acquis engrangés, le programme connait des insuffisances et beaucoup de défis à relever. Il s’agit entre autres de l’inadaptation des procédures financières du programme aux textes règlementaires régissant la prise en charge de certaines activités du programme telles que les audiences foraines et l’allocation tardive des ressources pour la mise en œuvre des activités. La forte mobilité du personnel au niveau de certaines structures bénéficiaires constitue également un casse-tête chinois. Néanmoins, le secrétaire général de la coopération est persuadé que cette réunion permettra d’examiner ces problèmes et de proposer des solutions qui contribueront à améliorer la mise en œuvre du programme.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net