Le Comité directeur du Projet d’appui à la démocratie au Burkina Faso a tenu sa première réunion le 25 novembre 2016, à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif d’examiner le plan d’activités et le planning des activités prévues par ce projet. Ce projet financé par le Canada au profit du parlement burkinabè vise à favoriser les échanges d’expériences, le partage d’expertises, le partage de leçons apprises et le développement de capacités à travers des formations.

Le Burkina a connu une accélération de son histoire politique et sociale au cours de ces dernières années. L’insurrection populaire d’octobre 2014 et la transition qui a suivi a confirmé à la face du monde la maturité du peuple burkinabè pour la préservation et le renforcement de la démocratie. La transition a débouché sur des élections libres et transparentes. Ainsi, les élections législatives ont permis la mise en place de la 7e législature et de l’ensemble de ses organes.Pour lui permettre de remplir pleinement sa mission, elle a besoin de renforcement de capacités. Et c’est dans cette logique que s’inscrit le Projet d’appui à la démocratie au Burkina Faso (PADEB).

La politique étrangère du Canada et son aide au développement international se fonde sur les valeurs de démocratie. C’est pourquoi, le Canada appuie le Burkina dans le cadre de ce projet. Doté d’un budget de 2,9 millions de dollars canadiens, ce projet vise principalement le renforcement des capacités des députés dans leur fonction de législation, de représentation et de contrôle de manière efficace, transparente et responsable de l’action du gouvernement.


Et, « la stratégie d’appui du Canada au Burkina en matière de démocratie est axée sur la participation des citoyens au processus décisionnel et en particulier une attention particulière aux femmes et aux filles. Nous soutenons les principes de gouvernance sur les règles de droits de la personne, sur l’établissement d’institutions efficaces et responsables », a précisé Vincent LETAPE, l’ambassadeur du Canada au Burkina.

Au cours de sa première réunion, le comité directeur du PADEB tenue le 25 novembre 2016 pour examiner le plan d’activités et le plan de travail.Avant même le lancement de la mise en œuvre du PADEB, le Centre parlementaire canadien qui est une organisation spécialisée et expérimentée dans les questions parlementaires a procédé à l’analyse des besoins, réalisé un sondage auprès de 72 parlementaires, consulté la société civile, l’exécutif et le judiciaire pour avoir leur perception de l’Assemblée nationale. Toute chose qui a permis au parlement burkinabè de se doter d’un plan stratégique 2016-2020 et un plan opérationnel.


Le 2e vice-président de l’Assemblée nationale burkinabè, Lona Charles OUATTARA, n’a pas manqué de remercier l’ambassadeur canadien pour tous les efforts que son pays déploie pour renforcer les capacités des membres du parlement burkinabè. Sans oublier le Centre parlementaire canadien.« A partir du moment où l’Assemblée nationale représente le peuple, il est indispensable que nous soyons les premiers à nous approprier le concept de la démocratie. Avant l’insurrection, l’Assemblée nationale ressemblait à une boite de transmission. Aujourd’hui, avec tous ces appuis divers, j’espère que nos camarades députés se mettront à l’école de la démocratie et voteront les lois selon leurs convictions et non guidés par leur parti politique », a-t-il souligné.

« Le Projet d’appui à la démocratie au Burkina Faso constitue un dispositif important dans les relations entre les deux pays et permet un arrimage au niveau des vecteurs de la démocratie que sont les parlementaires de part et d’autre. Nous avons la chance avec le Burkina de partager ces valeurs à la base. Ce projet est un élément essentiel dans notre relation bilatérale », a précisé l’ambassadeur canadien au Burkina.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net