Internet évolue. La cybercriminalité et la surveillance aussi. Cela affecte la confiance des utilisateurs vis-à-vis des entreprises victimes d’attaques. Dans son rapport « Global Internet Report 2016 », l’Internet Society livre cinq « remèdes » pour restaurer cette confiance.
« Promouvoir le développement, l’évolution, et l’utilisation de l’Internet au bénéfice de tous les individus à travers le monde », telle est la mission de l’Internet society (ISOC). Dans son dernier rapport, le 3e depuis 2014, l’organisation indique qu’en 2015, 1673 brèches ont été recensées, donnant lieu au piratage de 707 millions de dossiers de données. Et le coût financier d’un piratage ébruité atteint les 4 millions de dollars. Cette situation renforce la méfiance des consommateurs face au web. Or sans confiance, ceux qui sont en ligne sont peu susceptibles de confier leurs données personnelles sur Internet, et ceux qui ne sont pas encore connectés auront un alibi valable pour demeurer hors ligne. Pour rétablir la confiance, ISOC a fait cinq propositions.
Pour Internet Society, il faut penser d’abord aux intérêts des utilisateurs, les mettre au centre des solutions et violations de données. Ensuite, ISOC pense que les entreprises doivent être plus transparentes sur les risques grâce à des notifications de violation ou de divulgation de données. Cela implique aussi, et c’est la troisième proposition, qu’elles accordent une plus grande priorité à la sécurité des données en adoptant les meilleurs outils et approches pour faire en sorte que les violations ne se produisent pas. Quatrièmement, le rapport indique que les organisations et entreprises devraient être responsables en cas de violation de données. Enfin, l’ISOC recommande aux entreprises d’afficher plus clairement le niveau de sécurité de leurs sites web. Cette proposition devrait être suivie par les sites de e-commerce s’ils ne veulent pas perdre de la clientèle.
« Dans de nombreux cas, la violation des données aurait pu être évitée », selon Internet Society. Et d’ajouter qu’à défaut, le préjudice aurait pu être atténué. Les organisations et entreprises devraient se considérer comme des dépositaires des données de leurs utilisateurs et avoir une approche éthique à la manipulation de ces données, si elles veulent avoir encore un brin de crédibilité.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents