La commune de Ouagadougou, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), a procédé à la restitution des travaux du Projet de développement durable de Ouagadougou phase 2 (PDDO2). C’était au détour d’un atelier de travail tenu le 26 aout 2016 à Ouagadougou.

D’un coût estimé à 80 millions d’Euros soit près de 53 milliards de FCFA, le projet dont le démarrage est prévu, pour le premier trimestre de 2016 , et pour une durée de 5ans (2017-2021) a trois grandes composantes.

On a la composante voirie-drainage ; la composante centres secondaires et celle relative au renforcement des capacités institutionnelles des services municipaux.

Le premier axe comprend la construction et le bitumage de 10 à 15 kms. Il prend donc en compte le bitumage, l’assainissement pluvial, l’éclairage public, la signalisation…

Le deuxième sur les centres secondaires concerne le Grand Est (Dassasgho) dans l’arrondissement 5 ; Katre yaar dans l’arrondissement 11 et Tampouy dans l’arrondissement 3.

Les travaux à faire eux vont constituer en l’érection d’équipements publics tels la construction d’établissements scolaires et sanitaires ; de gares routières ; d’infrastructures socioculturelles et sportives et l’aménagement d’espaces verts. On note aussi les volets assainissement pluvial et la réhabilitation d’infrastructures déjà existantes.

La troisième composante repose sur le renforcement de capacités institutionnelles des services municipaux. Sont pris en compte dans cette composante des aspects liés à la formation ; à l’acquisition d’outils de gestion du projet ; à l’assistance technique ; aux ressources financières et humaines et aux équipements de travaux publics.

Un projet ambitieux pour davantage moderniser et urbaniser Ouagadougou


Projet ambitieux de par son montant et sa dimension, il vise à faire de la capitale Ouagadougou une ville multipolaire, selon les techniciens d’un bureau d’étude qui ont présenté le projet. En effet, il est prévu par exemple la construction de complexes scolaires de niveau R+4 avec des capacités de 600 à 800 élèves et biens d’autres infrastructures mentionnées plus haut.

La méthodologie du diagnostic pour en arriver à ce projet, a reposé sur des analyses documentaires et des images aériennes ; des entretiens avec des responsables techniques et politiques ; des enquêtes spécifiques avec des opérateurs économiques et des repérages de terrain ont dit les experts.

Le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé s’est félicité de cet accompagnement de l’AFD. « Pour tout projet, il faut d’abord avoir le bon projet. Ce matin nous avons assisté à la restitution d’une mission d’un bureau d’étude qui a été qualifié pour connaître du Projet de développement durable dans sa phase 2.

Pour le moment, nous sommes en train de l’évaluer et nous avons déjà un intérêt de l’AFD pour son financement. Cette phase 2 concerne le développement de trois grands centres qu’on appelle techniquement les polarités de la ville de Ouagadougou ».


Pour sa part, le directeur pays de l’AFD Tanguy Denieul a confié : « Nous avons le plaisir d’accompagner la mairie de Ouagadougou sur ce projet. Je dois dire que c’est un grand projet assez emblématique qui va vraiment changer les chaines de la coopération entre l’AFD et Ouagadougou. Et pour l’anecdote, ça nous permettra de fêter les 20 ans de coopération entre l’AFD et Ouagadougou parce que c’est depuis 1997 que nous avons travaillé la main dans la main, pour établir progressivement une stratégie de développement et d’aménagement de la ville pour arriver maintenant à la définition d’investissements très importants.

Je pense que c’est une étape qui sera suivie d’autres étapes pour faire en sorte que la ville soit véritablement transformée.

Du côté de l’AFD, on a un intérêt très fort pour ce projet. Le but de l’AFD est d’avancer très rapidement maintenant. On voudrait pouvoir donner notre instruction et notre décision avant la fin de l’année 2016 pour pouvoir engager très concrètement des travaux qui seront visibles en 2017 ».

Angelin Dabiré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net