Dans le cadre de la réglementation de la circulation à Ouagadougou, des mesures avaient été annoncées afin de minimiser les embouteillages et mieux, de réduire les risques d’accidents. Mais, au regard de ce qui se passe dans les artères au cœur de la capitale, l’on est tenté de dire que ces mesures peinent à être suivies. A des heures de pointe, des véhicules gros porteurs (pour ne prendre que cet exemple), côtoient les usagers. Contrairement aux dispositions en vigueur.

Des mesures qui règlementent la circulation des camions dans certaines artères de la capitale burkinabè à des heures de grandes affluences ; heures de montée (de 6h30 à 8h et de 14h à 15h) et de descente (11h30 à 13h et de 17h-18h). Il est fréquent de voir ces camions chambouler la circulation en pleine ville aux heures de grandes affluences.

Chargés de marchandises diverses, de sable et divers matériaux, ces camions disputent tous les jours les grandes artères de la ville de Ouagadougou avec de nombreux piétons, cyclistes, motocyclistes, et d’autres camionneurs. Certains, en pleines manœuvres, se trouvent parfois bloqués et bloquent ainsi les passages aux usagers. Ce qui crée une vraie anarchie dans une circulation déjà difficile.

Malgré même les travaux de réfection en cours sur certaines artères de la ville, le phénomène demeure inquiétant dans la capitale. Un phénomène avec de multiples conséquences dont des accidents parfois mortels. Au moment où il est engagé une opération de lutte contre l’incivisme routier, il est important que les autorités compétentes mettent aussi l’accent sur cet aspect.

Outre la circulation de ces mastodontes et leurs multiples conséquences subies par les usagers, il est urgent de se pencher également sur les stationnements de bien d’autres véhicules et tricycles aux abords de certaines artères de la ville. Les usagers qui garent leurs engins de façon anarchique sur les voies sans se soucier du passage doivent être traqués. Ces situations obstruent les voies et augmentent les risques d’accidents.

Selon un bilan de la police municipale, Ouagadougou a enregistré au total 1.779 accidents de la circulation, dont 15 décès entre janvier et mars 2016. Soit une moyenne de 20 cas par jour, indique le rapport. Ce bilan parmi tant d’autres est, une fois de plus, un vif appel aux autorités à un suivi des différentes mesures en vue de leur application effective et sans conditions.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net