Le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), a tenu ce mardi 19 juillet 2016, un atelier sur la validation du cadre d’opérationnalisation de la stratégie d’intégration des Technologies de l’information et de la communication (TIC), dans l’éducation de base. Les travaux de ce jour visent à améliorer la qualité du projet de document dudit programme avant validation.
Selon le récent rapport de l’UNICEF sur la situation nationale, près de 124 millions d’enfants et adolescents ont été privés de leur droit à la scolarisation. Parmi ces enfants, le Burkina fait partie des pays ayant le taux le plus élevé d’enfants non scolarisés au plan mondial.
Quant au dernier rapport de l’Etat sur le système éducatif national en 2015, plus de 50% des enfants burkinabè ont été privés de leur droit à l’éducation au niveau de l’école primaire et 45% des déperditions seraient liées à l’échec scolaire.
« Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays, est en quête permanente de solutions novatrices pour offrir une éducation de qualité à toute sa population. Actuellement, notre pays se tourne vers les technologies de l’information et de la communication du fait des immenses potentialités qu’elles offrent » a signifié Mahama Bonkoungou, représentant le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Selon Mahama Bonkoungou, cette ambition de se servir des TIC pour booster l’éducation peut paraître prématurée, voire utopique, au vu des priorités multiples et des ressources limitées du Burkina. Toutefois, reconnaissant l’influence des TIC sur notre quotidien et les nouvelles perspectives en matière d’enseignement/apprentissage, le gouvernement burkinabè voudrait remporter ce pari. « Notre pays, avec l’accompagnement de l’UNICEF, s’est engagé à réfléchir sur la meilleure manière d’atteindre l’objectif d’une intégration efficace et efficiente des TIC dans l’éducation de base » a-t-il noté. Ainsi, il s’agira de doter d’abord les écoles des équipements techniques nécessaires et de former les enseignants pour la mise en œuvre réussie du programme.
Ces objectifs, l’Etat burkinabè compte bien les atteindre avec l’appui de l’UNICEF pour qui, l’impact des TIC sur l’éducation des enfants n’est plus à démontrer. Selon l’UNICEF, les recherches montrent que l’introduction des TIC dans l’éducation peut augmenter l’effectivité et l’efficacité de l’apprentissage. « Les TIC permettent d’atteindre les enfants les moins accessibles à coûts réduits, avec des ressources pédagogiques interactives et faciles à comprendre » a indiqué Rinko Kinoshita, représentante adjointe du Fonds des nations unies pour l’enfance.
Tomoko Shibuya, la chef de programme éducation de l’UNICEF quant à elle, souligne que l’appui de l’UNICEF sera plutôt technique que financier. En effet, l’UNICEF a accompagné le MENA dans l’analyse diagnostique de l’étude et l’élaboration de la stratégie. « A partir de cette étape, la mise en œuvre dépend fortement de l’effort du gouvernement et la participation des partenaires techniques et financiers » a souligné Tomoko Shibuya.
Tout en espérant que ces technologies seront utilisées à bon escient par les élèves, le MENA attend beaucoup de ce programme. L’objectif étant d’améliorer la qualité de l’enseignement et faciliter la recherche aussi bien pour les élèves que les enseignants. Le présent projet de document ne prend pas en compte le volet enseignement secondaire, technique et professionnel. L’étude a été menée avant la mise en place de la configuration actuelle du MENA.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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