Le service des urgences médicales du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo a été touché par une inondation, suite aux fortes pluies tombées dans la nuit du 10 juillet 2016. Une réunion d’urgence a été organisée à cet effet ce lundi matin. Elle a réuni les ministres de la santé, des infrastructures, de l’urbanisme et de l’habitat, le premier responsable de l’hôpital et les entreprises en charge des travaux pour le nouvel échangeur entre autres.
Pour la énième fois, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) a été sinistré par une forte pluie. En effet, c’est le service des urgences médicales qui en a fait les frais, inondé qu’il a été par les eaux dans la nuit du 10 juillet 2016. Il y a eu plus de peur que de mal, fort heureusement. Aucun dégât matériel n’a été constaté. Robert Sangaré, directeur général de l’hôpital dit avoir rencontré « juste des désagréments » qui les ont amenés à redéployer les malades dans d’autres services. Ceci, en vue de nettoyer et d’aseptiser les lieux. Pour la circonstance, les sapeurs pompiers, la société en charge du nettoyage et les accompagnants des malades n’ont pas hésité à apporter assistance à l’équipe de redéploiement, se réjouit M. Sangaré.
Toutefois, faut-il le reconnaitre, cette situation nécessite une attention particulière de la part des autorités.
C’est dans l’optique de prendre le taureau par les cornes qu’une rencontre, commandité par le Premier ministre, s’est tenue dans la matinée du 12 juillet 2016, avec l’ensemble des acteurs susceptibles de pouvoir apporter des éléments de solutions au problème. Il s’agit des ministres de la santé, des infrastructures, de l’urbanisme et de l’habitat, du directeur général et de son équipe etc. « Nous sommes en saison de pluie et nous sommes conscients qu’il peut y avoir une autre grande pluie et qu’il ne faudra pas que nous continuons à vivre des situations de ce genre », a expliqué le ministre Smaila Ouédraogo de la santé. Se prononçant sur les causes de ces inondations, il a déploré le fait que l’hôpital est un peu victime des eaux qui viennent de l’extérieur.
Et au responsable de l’hôpital, Robert Sangaré d’emboucher la même trompette : « Toute l’eau de la ville qui devrait se jeter au parc Bangr Wéogo se retrouve à l’hôpital. Comme nous, nous sommes en inclinaison, l’eau emprunte directement nos deux grandes portes, celle de la morgue et l’entrée principale. C’est ce qui fait que nous sommes victimes d’inondations ».
Face à cette situation, des solutions idoines doivent être trouvées. « Les techniciens sont en conclave. Nous sommes donc en attente des résultats de leurs travaux. Et aujourd’hui même, ils doivent nous recontacter pour faire des propositions », a rassuré le ministre de la santé. Et de poursuivre : « Les instructions du Premier ministre étaient très claires : il faut quel que soit alpha trouver des solutions pour que ce problème puisse être résolu ».
Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, M. Maurice Dieudonné Bonanet a abondé dans le même sens et soutient que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la rupture d’avec les pratiques passées. « Nous avons remarqué que les intervenants en milieu urbain n’avaient pas de coordination, c’est-à-dire que chaque acteur intervient comme il veut. Dorénavant, tous les acteurs (ONEA, infrastructures etc.) vont coordonner leurs interventions sur le terrain », a martelé le ministre Bonanet. Au delà de la coordination des interventions des différents acteurs, il pointe du doigt l’incivisme au niveau des populations. « Pratiquement tous les caniveaux sont bouchés par des ordures devant les habitations », a-t-il constaté. Ainsi, tout comme l’Etat, les populations ont leur partition à jouer. C’est la raison pour laquelle, il n’a pas manqué d’inviter les populations à plus de civisme et à une plus grande contribution à l’assainissement des villes.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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