Journaliste, directeur de publication du bimensuel Le Reporter, Boureima Ouédraogo est le Médiateur au Burkina du réseau « Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique ». Il travaille également avec l’« Association construisons ensemble-laboratoire de recherche sur les citoyennetés en transformation » (ACE-RECIT) ou laboratoire citoyennetés depuis 2004. A ce titre, Boureima Ouédraogo est un acteur averti des questions de décentralisation au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest. Dans cette interview, il nous livre sa lecture du scrutin municipal de mai 2016 et du processus de décentralisation au Burkina.
Lefaso.net : La gouvernance locale ou le processus de décentralisation est un sujet qui vous intéresse. Quel état des lieux pouvez-vous faire, à ce jour, du processus de la décentralisation au Burkina ?
Dresser l’état des lieux de la décentralisation au Burkina paraît un peu fastidieux. Cela demande quand même une étude approfondie en tenant compte des spécificités aussi bien au niveau régional que des communes urbaines et rurales, pour pouvoir mesurer le niveau réel d’encrage de la décentralisation dans le quotidien des populations. Je crois que là, c’est un travail qui devrait être fait notamment par les institutions en charge du pilotage de la décentralisation au Burkina Faso.
Toutefois, sans prétendre dresser un état des lieux exhaustif, je voudrais faire un commentaire sur les évolutions du processus de décentralisation au Burkina Faso, jusqu’à la dissolution des conseils municipaux durant la transition, mais aussi avec la reprise actuelle, à travers les récentes élections municipales.
Globalement, ce qu’il faut dire, c’est que la décentralisation au Burkina reste encore peu appropriée par les populations ; or, qui parle de décentralisation, dit de rapprocher la décision politique du citoyen, c’est –à dire, de gouverner au plus proche du citoyen. C’est pour ça d’ailleurs qu’on parle de gouvernance locale. Alors,comment rapprocher la décision politique du citoyen sans créer les conditions pour permettre effectivement à ce citoyen d’être pleinement conscient de ses responsabilités, de ses droits et devoirs. Ça, c’est l’un des premiers points faibles de notre décentralisation.
Ensuite, il y a le choix des exécutifs locaux, c’est-à-dire, ceux qui doivent diriger les collectivités territoriales, notamment les conseils municipaux et conseils régionaux. Déjà, les scrutins de listes prévus par le code électoral, pose un problème de maîtrise de ce choix. Par exemple, même si vous êtes suffisamment populaire dans votre zone, vous ne pouvez pas vous lever individuellement dire que je suis candidat dans mon secteur pour être conseiller municipal.
Il faut repenser effectivement ce choix en faisant en sorte qu’on sorte des scrutins de listes pour aller vers des conditions d’éligibilité qui permettent à tout citoyen de pouvoir, à titre individuel,être éligible au niveau des conseils municipaux. Ça, c’est une question essentielle.
Il y a, à mon humble avis, une réflexion plus approfondie à faire dans le sens de donner plus de possibilités aux citoyens de choisir les dirigeants et en dehors des partis politiques. C’est vrai qu’avec les récentes élections, on a introduit les candidatures indépendantes. Mais au fond, les candidatures indépendantes telles qu’elles ont été introduites, ne changent pas fondamentalement le mode de scrutin. Le problème de scrutin de liste demeure. si vous voulez être candidat indépendant,vous devez pouvoir réunir les candidatures nécessaires pour former une liste complète dans la circonscription.
En somme, on demande plus ou moins, de vous mettre dans les mêmes conditions que les partis politiques avec une reconnaissance au niveau du ministère en charge des libertés publiques. On n’a donc pas véritablement évolué sur les questions de candidature indépendante.
Il faut également créer une nouvelle dynamique qui fait émerger une nouvelle citoyenneté au niveau local, qui fait que les populations se sentent intimement responsables de leurs collectivités, plus concernées par la gestion quotidienne des affaires locales, s’y investissent en s’acquittant de leurs devoirs et en revendiquant pleinement leurs droits. Il y’a deux choses : il faut bien revendiquer ses droits, mais il faut pleinement assumer ses devoirs.
A ce niveau aussi, il y a un travail à faire pour créer une nouvelle citoyenneté locale à travers la participation et le contrôle citoyen de la gestion publique locale. Sans ça, effectivement, on va continuer à mettre en place des conseils municipaux, des conseils régionaux mais cela ne va pas résoudre totalement les questions pour lesquelles la décentralisation a été engagée.
Le plus grave, c’est qu’on a comme l’impression, qu’à travers la décentralisation, on est en train de reproduire au niveau des communes, les tares que nous avons au niveau de l’Etat central. C’est-à-dire, qu’on transpose juste les gros problèmes de l’Etat, au niveau communal. En effet, transfert de compétences ressemble juste à un transfert de responsabilités. C’est -à -dire que l’Etat se décharge de certaines de ses responsabilités qu’il n’arrive pas à assumer pleinement aux conseils municipaux.
On parle de transfert de compétences, mais au fond, il y a très peu collectivités territoriales qui ont les moyens techniques et les ressources humaines nécessaires pour assurer pleinement les compétences que l’Etat doit leur transfère, n’en parlons pas des ressources financières qui vont avec.
Au niveau institutionnel, Il y a des sortes d’hésitation.L’Etat transfère des compétences sans les ressources humaines et financières essentielles pour la gestion de ces compétences.
Enfin, il y a cette question des plans communaux de développement. Tel que fait, il y a une sorte de nomenclature décidée par le niveau central sur la base de laquelle, les collectivités territoriales doivent habiller leurs plans locaux de développement, avec leurs spécificités locales. C’est une sorte de clonage des politiques nationales au niveau local. Or, si on veut aller à une décentralisation vraie, il faut éviter de reproduire les tares de l’Etat central au niveau des collectivités territoriales.
L’un dans l’autre, je peux dire que sur le plan des textes, il y a un travail de fond à faire. D’abord, pour renforcer les dispositifs institutionnels au niveau des collectivités territoriales et également pour créer les conditions pour donner suffisamment de possibilités aux collectivités territoriales d’élaborer et mettre en œuvre de véritables politiques locales tenant compte de leur spécificités et de leur potentiel socioéconomique. En ce moment, on pourrait arriver à gérer des affaires locales avec des moyens propres ou en tout cas, à créer les conditions pour mobiliser directement les ressources pour financer le développement local.
Il y a également cette question de la fiscalité.C’est l’Etat central qui est toujours gestionnaire de la fiscalité. Si on veut des collectivités territoriales fiables, il faut que la part qui revienne aux communes et aux régions, soit beaucoup plus élevée. Il y a des acteurs qui proposent que cette part atteigne jusqu’à 30%.Pour le moment, ça reste encore du domaine du rêve.
Lefaso.net : Les résultats définitifs des élections municipales ont été proclamés, quelle est votre appréciation des élections municipales (déroulement de la campagne, du scrutin et surtout les résultats obtenus) ?
Je dois dire que ces élections locales étaient très attendues parce qu’elles intervenaient après une situation inédite. J’ai omis de l’évoquer plus haut, mais la dissolution des conseils municipaux a été un acte illégal.Curieusement, personne n’a dénoncé cet acte illégal parce que selon le code général des collectivités territoriales, on ne peut pas dissoudre l’ensemble des collectivités territoriales.
On peut dissoudre les conseils municipaux,au cas par cas, selon les problèmes qui se posent ; mais là, on a dissous l’ensemble des conseils municipaux et des conseils régionaux du Burkina. Si personne n’a réagi, c’est parce que ces conseils municipaux et régionaux manquaient une certaine légitimité aux yeux des populations.A la limité, c’était un bon débarras, parce qu’on considère toujours le maire ou le conseiller municipal comme un dealer de parcelles et non un agent de développement .Donc, on est arrivé à des élections après que les gens aient cru que c’était le moment de rompre avec les conseils municipaux de dealers pour aller vers des conseils municipaux de développement.
Malheureusement, les partis politiques, toutes tendances confondues, n’ont apparemment pas pu convaincre les citoyens qu’on était en plein mouvement vers une rupture avec ces conseils municipaux de dealers de parcelles. Cela s’est ressenti à travers la faible mobilisation des citoyens. C’est d’ailleurs le taux de participation le plus faible au niveau des élections locales sous la quatrième république.Ce qui montre quand même, que les populations sont plus ou moins désabusées par le processus électoral. Et ces élections locales qui devaient être des élections de proximité n’ont pas dérogé à cette règle. Bien au contraire, ça confirmé qu’il y a une tendance à ne pas faire confiance aux politiques ou en tout cas, les politiques n’ont pas réussi à convaincre qu’ils étaient porteurs d’alternative par rapport aux angoisses des citoyens.
La première remarque par rapport à ce processus électoral, c’est le faible taux de participation et le faible engouement qu’il y a eu autour des élections. La deuxième remarque aussi, c’est le fait qu’on s’est retrouvé en présence des mêmes acteurs politiques, même s’il y a eu une sorte de recomposition, que certains acteurs se sont retrouvés sous d’autres bannières. Par exemple, beaucoup de candidats qui se sont retrouvés avec le nouveau parti au pouvoir, étaient des candidats de l’ancienne majorité lors des élections de 2012 ; cela a donné l’impression qu’au niveau local, les partis politiques prennent les mêmes et on recommence.
L’on n’a pas vu des porteurs de projets qui ont pu convaincre les citoyens que maintenant, on est en marche vers le renouveau. Naturellement, quand la compétition se déroule entre les mêmes acteurs, c’est naturellement les plus en vus du moment qui gagnent et c’est tout à fait logique que le MPP, le parti au pouvoir, ait remporté les élections parce qu’effectivement, c’est eux qui sont au pouvoir et ça reste encore dans la mouvance des élections de 2015.
Lefaso.net : Dans plusieurs localités, la désignation des maires est émaillée de violences, allant même à bloquer parfois le processus de désignation. Comment peut-on expliquer cette situation à ce stade du processus ?
C’est le sommet de l’incivisme. Quand des élus du peuple, se livrent à de telles pratiques au point de pouvoir se ridiculiser sur la place publique, ils montrent qu’ils sont plus sur des questions d’intérêts personnels partisans, que sur l’intérêt général, parce que je ne crois pas que toutes ces bagarres aient un lien quelconque avec l’intérêt général. Ça montre aussi que certains, pour le poste de maire, sont prêts à tout. Malheureusement, il y a d’autres qui les suivent jusqu’à l’incivisme, à cette violence inutile et j’allais dire cette violence idiote qui ne fait pas honneur à notre démocratie.
Lefaso.net : A ce niveau,vous ne pensez pas que les différents partis politiques devraient sensibiliser leurs militants ?
Ça montre à quel point, nous avons des partis politiques qui sont irresponsables et qui n’arrivent pas à faire en sorte qu’on crée la discipline en leur sein. Si c’était des partis où les militants sont disciplinés et respectueux des mots d’ordre, on n’aura pas à assisté à toutes ces bagarres. Les débats se seraient menés à l’interne et quand arriverait l’heure du choix, les gens se rangeraient autour de ce qui a été décidé par le parti.
Maintenant, une chose aussi est que le parti puisse désigner mais sur quel base, le parti désigne. Si le parti ne désigne pas sur la base de la légitimité des candidats, c’est normal que les autres soient frustrés donc, tout cela est dû au fait aussi que les partis n’ont pas assumé leurs responsabilités dans la gestion du processus électoral. Et même dans la suite, après les élections, il fallait aussi s’assurer que les hommes et les femmes qu’ils choisissent pour diriger les conseils municipaux font l’unanimité au sein des élus du parti et à la suite maintenant, on peut espérer que le jour de l’élection du maire, l’ensemble des conseillers puissent se mobiliser autour des candidats retenus par les partis. Malheureusement,ce qu’on a vu, ce n’est pas le cas. Ça montre même un désaccord profond à certains endroits entre les personnes choisies et les attentes des conseillers.
Il y a des localités aussi où ce sont les militants qui ont envahi les lieux pour dire qu’ils ne veulent pas du nouveau maire. Il y a une commune où le maire lui-même a été lynché parce que les gens disent qu’ils ne veulent pas de lui. Si On arrive à cette situation, ça repose encore une question fondamentale :est ce qu’il ne faut pas relire le code électoral pour permettre d’élire les maires au suffrage universel direct ,quitte à ce que le maire soit celui qui conduit la liste du parti dans la commune ? Il est désigné d’office comme par exemple ce que l’UPC a fait à Ouagadougou, en désignant Nathanaël Ouédraogo comme candidat à la mairie maire de Ouaga.
Moi, je crois qu’il y a cas même une nécessité de repenser la question et voir comment on permet aux populations de choisir, comment on choisit les conseils municipaux mais en sachant que si tel parti gagne, c’est un tel personne qui sera le maire. Cela a l’avantage de la transparence dès le départ.
Lefaso.net : Qu’est-ce qui peut expliquer cette course effrénée vers les mairies ?
Moi, je crois qu’il y a un gain derrière, même si le mandat du maire ne devait pas être suffisamment aussi incitatif sur le plan financier. Quand on regarde ceux qui se battent, il y en a quand même qui ne sont pas des nécessiteux, mais s’il y a toute cette bataille, moi je ne crois pas que ce soit seulement pour le pouvoir de l’élu local. Je crois qu’il y a un gain derrière, il peut être financier, il peut relever du prestige social. Mais ce qui est sûr, il y a quelque chose auquel, les gens tiennent forcement au point que plus rien ne compte, sauf ce gain qu’il faut à tout prix avoir.
Lefaso.net : Comment voyez-vous la suite de la décentralisation au Burkina ?
Pour la suite de la décentralisation, c’est vrai que ce qui s’est passé avec ces élections n’incitent pas trop à l’optimisme. On a comme l’impression , qu’on est pas encore arrivé à formater au niveau de la classe politique, des hommes et des femmes, qui sont conscients des enjeux de la décentralisation et du développement local à travers la mise en place des exécutifs locaux .Mais , au fond, là où il faut espérer ,c’est que plus on avance, plus on se rend compte que progressivement, il y a des dynamiques locales qui émergent dans certaines communes ,qui feront que quelques soient les personnes qu’on va élire à la tête des conseils municipaux, il ne pourront pas faire ce qu’ils veulent.
De plus en plus, on ne va pas accepter que les maires soient des dealers de parcelles, qui vont s’enrichir de façon illicite et s’en aller après. De plus en plus, on va arriver à une situation où les populations vont exiger la reddition des comptes, vont exiger des projets de développement locaux et que ce qui est prévu par les conseils municipaux, soient effectivement mis en œuvre. Et mieux, on va arriver à une situation où le gens vont être de plus en plus exigeants vis -à -vis de l’Etat par rapport à la décentralisation.
L’Etat ne pourra plus continuer à transférer juste des compétences pour dire que les communes ont en charge l’éducation, la santé … sans effectivement transférer les ressources nécessaires pour assurer la gestion de ces compétences ; il y a donc un espoir que progressivement, on va arriver à faire en sorte qu’ au niveau local , il émerge une véritable revendication d’une autre forme de gouvernance, c’est-à-dire,une gouvernance de transparence, une gouvernance de proximité,une gouvernance d’efficacité en terme de réponses aux aspirations et aux besoins des populations directement par les conseils municipaux .
On y arrivera pas du jour au lendemain, c’est une construction continue, mais je crois que les conseils municipaux qui viennent d’être mis en place, vont servir de vrai baromètre à l’avenir de notre processus de démocratisation, parce qu’on verra si oui ou non, les consciences citoyennes sont suffisamment éveillées pour accepter ou refuser l’arbitraire au niveau local, pour revendiquer des projets de développement au lieu des projets individuels. Moi, je crois que parmi les maires qui se sont battus pour y arriver dans beaucoup de localités, il y en aura beaucoup qui vont regretter d’avoir accédé à cette fonction.On ne va pas les laisser tranquille.
C’est peut-être le début, et d’ici la fin de cette mandature, on va avoir des choses concrètes par rapport à la décentralisation.Les prochains mandats pourraient alors être intéressants que ceux qu’on a vu de par le passé. C’est l’espoir qui m’anime. Et je crois que de plus en plus, les partis politiques, vont réfléchir par deux fois avant de proposer certaines candidatures.
Lefaso.net : Pensez-vous que le Burkina doit repenser son mode de gestion des affaires publiques ?
Oui, ce qui nous arrive au niveau local, n’est que la reproduction des difficultés de la gestion de l’Etat au niveau central. On a un Etat qui est à la fois trop distant des préoccupations des populations mais en même temps aussi, trop faible pour pouvoir assurer ou répondre aux attentes des populations. En réalité, quand vous regardez nos Etats, on crée des institutions qui relèvent plus du mirage. Il y a des endroits où on vous dira que l’Etat n’existe pas.
Dans la gouvernance quotidienne de l’Etat, il y a un certain nombre de problèmes qui font que l’Etat reste encore trop loin du citoyen.
En même temps, l’Etat se trouve dans l’incapacité d’exercer son autorité sur l’ensemble du territoire, c’est exactement la même chose qu’on retrouve au niveau des conseils municipaux où on a trop d’attentes avec très peu de moyens. Il y a donc nécessité de repenser la gouvernance aussi bien locale qu’au niveau national.
Quel projet d’Etat pour un pays comme le Burkina ?Est-ce que l’Etat tel que nous l’avons aujourd’hui est capable de répondre aux attentes de l’ensemble des burkinabè sur toute l’étendue territoire national ? C’est la question fondamentale qu’il faut qu’on se pose. Ensuite, est ce qu’il n y a pas un certain nombre de valeurs auxquels les burkinabè croient, qui représentent beaucoup plus pour eux que les textes et les lois qui régissent actuellement le fonctionnement de l’Etat et de la nation. Ça aussi, ce sont des questions de fond qu’il faut qu’on se pose.
Il y a d’abord le projet d’Etat, et ensuite les institutions et comment on articule ces institutions depuis le pouvoir central jusqu’au niveau local, pour réguler le vivre ensemble et faire en sorte que chacun se sente appartenir à une communauté de destin que nous appelons soit la commune,soit la région, soit l’Etat, au niveau central. De façon globale, il y a nécessité qu’on repense notre gouvernance pour créer les conditions d’une pleine participation de tous à la gestion quotidienne de l’Etat et aussi de l’intérêt que tous devront pouvoir avoir à participer. Si nous devons tous participer, il faut qu’on sache pourquoi on y va et comment on y va. Ce sont des questions de fond sur lesquels il faut qu’on réfléchisse.
Nous pensons en tout cas , qu’il y a une nécessité de refonder la gouvernance en partant justement du local ;c’est -à dire, partir du local,de la commune,où on a un sphère géographiquement circonscrit ,qui est une entité suffisamment gérable par les populations ,qui permet de générer un certain nombre de principes et de règles de vivre ensemble, sur la base desquels on peut tirer des éléments pour alimenter une réflexion beaucoup plus globale sur ce qui devraient être les règles ou les principes globaux qui régissent le fonctionnement de l’Etat. Et là, on pourra bâtir une architecture institutionnelle à partir des réalités telles qu’elles sont vécues au niveau local, telles qu’elles s’expriment dans le quotidien des populations ; tels que les gens sont capables d’assumer pleinement.
Interview réalisée par Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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