Le personnel du siège national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ex-Président du Faso, Blaise Compaoré, attend toujours ses arriérés de salaires. En effet, explique un des leurs, depuis les événements de fin octobre 2014, la cinquantaine de travailleurs n’ont touché que cinq mois de salaire, « remis en trois tranches ». Promesse avait été alors faite par les responsables du parti d’épurer le reste, si la situation venait à s’améliorer.
« Avec le gel des avoirs du parti, on s’était dit que ce n’était pas opportun d’entreprendre une action et qu’il fallait attendre que la situation s’améliore. Mais nous constatons que malgré la levée de la décision et les entrées d’argent, la situation préoccupante des travailleurs n’est pas un souci pour les responsables du parti », déplore un travailleur qui avoue ne rien comprendre à cette « façon de traiter des pères de familles et vieilles personnes ». A en croire ce dernier, nombreux sont ces travailleurs qui éprouvent des difficultés. « Certains n’arrivent même plus à payer la scolarité de leurs enfants », confie-t-il.
L’an dernier, suite à des actions de mécontentement du personnel, une commission réunissant les deux parties (représentants du personnel et représentants de la direction nationale du parti) a été mise en place, en octobre 2015, pour réfléchir sur l’épurement des arriérés et autres droits y relatifs.
Cette commission, présidée par le 11èmeVice-président chargé du développement régional du parti, Aboubacar Sawadogo, ne semble pas donner satisfaction… Sur initiative également des responsables du parti, le dossier aurait été confié à un cabinet pour travailler et faire des propositions… Là également, les choses semblent ne pas bouger. « Le dossier a été confié à un cabinet mais jusqu’à ce jour, rien… Le parti ne nous dit rien et c’est le statu quo. Pour nous jeunes, on peut jongler de gauche à droite (…). Mais, imaginez-vous qu’il y a de vieilles personnes parmi nous, qui n’ont rien, qui ont tout donné au parti…et aujourd’hui, elles n’arrivent plus à joindre les bouts … », déplore un autre pour qui, cette façon de traiter les travailleurs est ‘’inhumaine ».
A en croire nos sources qui confient en outre avoir pris contact avec des structures sociales, des actions seront entreprises incessamment pour un règlement de l’affaire.
Nous y reviendrons plus en détails.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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