Il s’appelait Sankara et il a préféré « faire un pas avec le peuple que dix pas sans le peuple » jusqu’au soir du 15 octobre 1987. Aujourd’hui, le temps n’a toujours pas eu raison de cet homme intègre et depuis quatorze ans, un site internet a été créé pour lui rendre hommage et » redonner au passé ce que le présent lui a pris ».
» Dans cette oeuvre, je tiens tout simplement à redonner à la jeunesse ce qu’elle n’a pas eu la chance de vivre. Car le capitaine Thomas Isidore Sankara fait partie de notre Histoire comme Marcus Garvey pour les jamaïcains, ou encore Patrice Lumumba pour la RDC ». Voici l’objectif visé par MR X fondateur du site www.thomassankara.net, véritable passionné de la vie et du combat du père de la révolution d’août 83.
Entretenir la flamme d’un mortel de la trempe de Thomas Sankara n’est pas chose aisée. Et MR X collabore avec Bruno Jaffré auteur de « Burkina Faso, Les Années Sankara, de la révolution à la Rectification” , de “Biographie de Thomas Sankara… La Patrie ou la Mort ”. Le site est alimenté également grâce à des contributions d’hommes et de femmes résidant en Afrique et en Europe. Patrizia Donadello, Amidou Kabré, Antonio Lozano, Ulysse Perez, Antonio Mele, Giustiniano Rossi, Max Vernet, Alberto Cillan, Sam’s K le Jah, Anna Z, Dipama Hamado, etc.
Sur le site, les internautes pourront retrouver des articles de presse tels que « Le nouveau Sankara est-il Tanzanien ? », « Le sankarisme comme boussole pour l’Europe ? » ; des discours « Thomas Sankara évoque une agression imminente contre la Révolution voltaïque (27 octobre 1983), « Discours de Thomas Sankara en direction de le jeunesse, 14 mai 1983 à Bobo-Dioulasso » ; des témoignages « Révolution du 04 août 1983 : Valère Somé raconte tout le processus », « Mousbila Sankara, ancien ambassadeur sous le CNR : « Kéré est un de mes tortionnaires [ …] Il y a des gradés qui ne méritent pas la légitimité », etc.
Quelque part au Burkina et partout dans le monde, il existe des Sankaraphiles qui gardent jalousement des bribes de souvenir du capitaine, tels que des images, des enregistrements audio, des vidéos, des articles, des discours ou des interviews. Le site www.thomassankara.net est bien le leur et ils peuvent bien partager ces trésors afin que les générations futures sachent qu’il s’appelait Sankara, le « rebelle ».
HBF
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents