Les agents des péages du Burkina Faso ont observé des sit-in du 31 mai au 03 juin 2016, de 08 heures à 12 heures sur toute l’étendue du territoire national, pour exiger la satisfaction de leur plate-forme revendicative. C’est pour faire le point de ces débrayages qu’un point de presse a été animé le jeudi 04 juin 2016 à Ouagadougou.
La conférence de presse a été animée par le comité CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) péage Ouagadougou. Pour son secrétaire général René Sawadogo (en lunettes), le mouvement a été un franc succès. Aussi, lui et ses camarades du présidium ont pu affirmer dans la déclaration liminaire : « Cet arrêt de travail respecté à 100% par nos militants s’explique par la non satisfaction de notre plate-forme revendicative déposée le 06 août 2015 auprès de Monsieur le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique ».
Si la plate-forme déposée le 06 août 2015 comprend 20 points, les points essentiels sur lesquels tablent les agents des péages sont : L’arrêt pur et simple de la privatisation des postes de péage enclenchée en 2012 avec le régime Compaoré ; la définition d’un statut clair pour les agents par leur intégration à la Fonction publique avec un plan de carrière (changement de catégorie et d’échelon) ; l’inscription des agents du péage sur la liste des bénéficiaires du fond commun du Trésor public ; le renforcement de la sécurité et du dispositif sécuritaire au niveau des postes de péage ; la dotation en matériels élémentaires pour le fonctionnement des postes de péage (des agrafes, des encres, des agrafeuses, des chaises adaptées aux guérites, des coffres, des détecteurs de faux billets etc.).
Les perspectives de la lutte
Pour les conférenciers, ils n’ont pas trouvé d’interlocuteurs pour échanger malgré leur bonne foi. Aussi, ils parlent de mépris et de négligence à leur endroit : « Nous marquons une fois de plus notre indignation face à toute autorité impliquée dans la gestion du péage car, malgré le préavis de sit-in déposé depuis le 13 avril 2016, aucune initiative de négociation n’a été initiée. Pire, au lieu de parer au plus pressé, M. le Directeur général compte intimider les agents par des opérations de vérification tous azimuts.
Au regard de la négligence et du mépris que subissent les agents du péage depuis 18 ans, nous réitérons notre engagement à poursuivre la lutte par d’autres actions plus fortes et nous prenons l’opinion publique à témoin ».
Les agents concernés par cette lutte sont aux dires des conférenciers, 457 repartis sur l’ensemble du territoire national. Ils ont rappelé qu’en 2015, c’est une somme d’environ 7milliards de FCFA qu’ils ont fait rentrer dans les caisses du Trésor public et qu’il leur est demandé 6 milliards pour cette année 2016.
Angelin Dabiré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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