Nous apprenons par la presse avec grande déception que les travaux d’aménagement de la section urbaine de la Route nationale N°4 allant de l’échangeur de l’Est au Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les IST auront un impact socio-environnemental et que plus de 2500 arbres seront abattus. Le bosquet du CNRST sera en partie touché et l’espace sera dépossédé de certaines espèces d’arbres très importants. Il faudra souligner que plus de 38 sites de pépinières, des niches écologiques de petits mammifères, de reptiles et de microfaunes seront détruits par ledit projet.

Au vu des accords de Paris sur les changements climatiques, signés le 22 avril 2016, à New York, par le Premier Ministre burkinabè, nous ne pouvons pas comprendre que de telles barbaries écologiques puissent se produire au Burkina Faso, un mois après la ratification dudit accord. Pour ce faire, l’Association Faso EnviProtek/AFEP s’indigne et condamne avec la dernière énergie une telle barbarie écologique. L’Association Faso EnviProtek interpelle le gouvernement à revoir la taille du projet afin de limiter les dégâts environnementaux que pourraient engendrer son exécution. Déposséder le poumon de la ville de Ouagadougou, c’est croître la misère de la population au détriment de la fluidité de la circulation urbaine. Des méthodes plus écologiques pourront être dégagées avec le consentement de tous les acteurs.

Le Président

Koudougou KIENTORE

Source: LeFaso.net