Depuis le 30 mai 2016, le Centre de contrôle des véhicules automobiles a entamé une campagne de contrôle des motocyclettes au profit des étudiants de la citée universitaire de Kossodo. Deuxième du genre, cette action est jugée salvatrice par la majorité des bénéficiaires. Lisez plutôt !
François Koné, étudiant
« Pourquoi pas une visite technique gratuite pour les étudiants ? »
Une moto qui est mal en point, il faut le reconnaitre, est un danger pour tout un chacun de nous. Si la démarche du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) peut contribuer à améliorer l’état des engins, c’est alors une bonne initiative. Mais reste à savoir si le tout est organisé dans un cadre véritablement formel qui permettrait peut-être aux engins contrôlés de poursuivre le processus jusqu’à pouvoir les réparer. Autrement dit, s’il y a toute une chaine après le contrôle et si on peut continuer jusqu’à ce que l’engin en question soit réparé. Si véritablement les autorités veulent tenir compte des étudiants, je pense qu’elles doivent absolument revoir le prix du contrôle parce que les étudiants vivent déjà des conditions assez difficiles avec le système LMD. Des photocopies a n’en point finir.
Didédoua Franck Zingue, étudiant en droit
« Une action louable et à pérenniser »
Le contrôle technique des motocyclettes initié par le CCVA au profit des étudiants est une bonne initiative. Selon moi, il permet de suivre un tant soit peu l’état des engins et de minimiser les risques d’accident. Très souvent lorsqu’on se présente chez le mécanicien, il passe son temps à vérifier le carburateur parce que pour lui, il s’agit de changer juste une pièce et le problème est résolu. Nous remercions le CCVA pour son action. Aussi, je lance un vibrant appel à la population surtout à la jeunesse à venir faire la visite technique de leur moto, qui ne coûte pratique pas grand chose, 1000 F CFA seulement. C’est vraiment une occasion à ne pas manquer.
Noëllie Aguima Yonli, étudiante
« Finis, les tâtonnements des mécanos ! »
L’action du CCVA est très salvatrice dans la mesure où à Ouagadougou ce sont les étudiants qui circulent le plus à moto. Aussi, je reste convaincue qu’après ce contrôle, on pourra facilement détecter les différentes pannes de nos engins. Du coup, la souffrance des mécaniciens est aussi amoindrie. Personnellement, c’est la première fois que je bénéficie d’une telle opportunité et j’ose espérer qu’elle pourra s’étendre aux autres villes du Burkina telles que Koudougou et Bobo Dioulasso. Pour ce qui concerne le prix, je pense qu’il est vraiment abordable même pour nous qui sommes des étudiants.
Abdoulaye Issala, étudiant
« 1000 FCFA, c’est bien mais il faut toujours revoir le prix pour les étudiants »
Je pense que si c’est pour faire la technique des engins à deux roues pour qu’ils soient en bon état, il n’y a pas à priori de problème. Mais vouloir passer par des étudiants pour accuser d’autres étudiants et élèves d’être à la base des accidents à Ouagadougou, je ne partage pas ce point de vue. A mon avis la plupart des accidents est due à l’état dégradant de nos voies et à l’incivisme grandissant de certains usagers. Du reste, 1000 F CFA pour une visite technique on peut dire « c’est bon mais ce n’est pas arrivé ». Car, il y a des gens qui peinent à avoir un seul repas par jour. Donc dire que le prix est abordable, c’est trop dire. Mais je pense que les uns et les autres peuvent quand même faire un effort pour saisir cette opportunité qui ne se présente pas tous les jours. L’objectif étant de pérenniser les motocyclettes.
Issouf Yéyé, étudiant
« Le CCVA ne doit pas faire du favoritisme »
L’initiative est la bienvenue car cela aura pour avantage d’aider les étudiants à connaitre un certain nombre de failles qui se trouvent dans leurs motos. Mais le hic dans cette caravane c’est qu’il faut obligatoirement avoir une carte grise et une plaque d’immatriculation. Afin de donner la chance à tout le monde, il aurait fallu qu’on autorise également ceux qui ont seulement leurs papiers de douane à pouvoir prendre part. J’ai comme l’impression qu’ils sont lésés à quelque part. Pour cela, j’exhorte le CCVA à travailler pour que ce genre de sentiment ne se crée pas entre nous étudiants. Outre cette défaillance, je félicite le CCVA pour cette belle initiative. Une visite technique à moins de 3000 F CFA, c’est vraiment un cadeau.
Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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