Dans la région du sud-ouest seule la commune rurale de Bouroum-Bouroum n’a pas pris part aux élections municipales le 22 Mai dernier. Ce 26 Mai, des populations de cette localité ont manifesté pour demander au gouvernement de procéder à la tenue des élections. Voici leur message au président du Faso.
Nous population de Bouroum- Bouroum, femmes, hommes, jeunes et enfants sommes dans la rue aujourd’hui 26 Mai 2016 pour une seule chose : l’organisation des élections des conseillers municipaux dans la commune rurale de Bouroum- Bouroum dans un très bref délai, et pour condamner le report des élections communiqué le 21 Mai 2016 ; à 2heures avant le déploiement du matériel électoral dans les 21 bureaux de vote de la commune. Pourtant la campagne s’est bien déroulée et sans incident.
La question du développement est une œuvre collective et doit transcender une estime de soi excessif de la part de certaines personnalités qui veulent par excès d’orgueil mettre la commune dans une délégation spéciale. Ni le narcissisme, ni la force de Poséidon ne saurait être la solution.
Sinon comment comprendre qu’après une réunion tenue au domicile de Kambiré Seydou avec une autorité ministérielle le week-end du 14 au 15 Mai 2016 sur la non-participation de sa formation politique aux élections municipales du 22 Mai, la CECI de Bouroum-Bouroum est brulée par un groupe de jeunes, à 3 heures du matin, tous enivrés de Johnny Walker et d’amphétamines.
La cause de l’invalidation des candidatures du RDEBF et du MPP est claire et n’engage aucun parti politique. Le RDEBF a déposé des dossiers complets de trois villages sur dix neufs. Le MPP à déposé les dossiers dans cinq villages et fait valoir que les autres dossiers ont été confisqués par un de leurs militants. La décharge de la police indique que l’intéressé n’était qu’en possession de treize dossiers.
Le total donne dix-huit dossiers et non dix- neuf. Le vrai motif n’est pas le prétendu vol de leurs dossiers par un fou. C’est pourquoi ils ont mis 48 heurs pour se présenter à la CECI avec 14 dossiers pour les y déposer le 15 Mars ; alors que le délai de rigueur était le 13 Mars.
C’est pourquoi, contre l’imposture et la démesure démentielle du despotisme et de la dictature, nous populations de Bouroum-Bouroum en appelons à CESAR.
La règle en Afrique, et surtout en Afrique noire, est toujours d’accuser les autres de nos propres turpitudes. Dans la commune voisine de Nako (25km), l’UPC a été invalidée pour les mêmes raisons de dossiers incomplets. Le respect des règles qu’on s’est établies est liberté.
Monsieur le président du Faso, monsieur les membres du gouvernement,
Monsieur le président de la CENI, la population de Bouroum-Bouroum vous lance son cri de cœur afin que rapidement des élections soient organisées pour le bonheur de la population de la commune.
Veuillez , monsieur le président, accéder à notre doléance.
Le porte parole Ignace Bèbè Dolly
Source: LeFaso.net
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