Le Salon international de la sécurité des technologies de l’information et des communications (SISTIC) se tiendra du 31 mai au 04 juin 2016 à Ouagadougou. « La sécurisation des accès et de l’utilisation d’Internet en entreprise », c’est le thème retenu pour cette première édition. Ce sera une occasion de voir les représentants de grands noms de la sécurité informatique mondiale tels que Fortinet, Kaspersky, McAfee, et Clavister. Le promoteur du SISTIC, Alain Noël Kibsa Kaboré, présente le salon dans l’entretien ci-après.

Lefaso.net : Veuillez-vous présenter aux lecteurs du Faso.net ?

Alain Noël Kibsa Kaboré : Je suis Alain Noël Kibsa Kaboré, promoteur et président du comité d’organisation du Salon international de la sécurité des technologies de l’information et des communications (SISTIC).La première édition du SISTIC se tiendra du 31 mai au 04 juin 2016 au SIAO (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, ndlr), précisément dans la salle Kilimandjaro.

Le SISTIC se veut un cadre d’échanges entre experts nationaux et internationaux sur les questions de la sécurité des TIC en général et de la cyber sécurité en particulier. Il regroupe entre autres des experts militaires, civils, des décideurs IT, des étudiants, des chefs d’entreprises et des utilisateurs des TIC qui auront la mission de se pencher sur les voies d’une vision sécuritaire des TIC en Afrique et surtout au Burkina Faso.

Lefaso.net : Quel est l’objectif visé à travers ce salon ?

Alain Noël Kibsa Kaboré : Le SISTIC a pour objectif de promouvoir des politiques de cyber sécurité nationales, accompagner et sensibiliser les utilisateurs finaux des TIC sur les questions de sécurité, réunir des professionnels des télécoms, les spécialistes de la sécurité, du management du risque afin d’avoir une vision globale et fixer des objectifs.

Nous savons aujourd’hui qu’il y a beaucoup de piratages informatiques et d’escroqueries sur le net. On a également des escroqueries à travers les portefeuilles électroniques. Donc, nous voulons sensibiliser sur les dangers mais également montrer les bonnes pratiques en matière de sécurité dans l’utilisation des TIC.

Lefaso.net : Qu’est-ce qui est prévu au cours de ce salon ?

Alain Noël Kibsa Kaboré : Au cours du SISTIC, nous avons des ateliers pratiques (techniques), des conférences publiques et une formation en sécurité informatique, notamment en Pentest, ethical hacking et digital forensics.

Nous avons également des exposants, des sociétés spécialisées en sécurité qui seront présentes pour présenter leurs produits aux décideurs, aux entreprises et au grand public. Donc, c’est l’occasion pour le grand public de venir voir en live des démonstrations sur la sécurité. Beaucoup ne savent pas de quoi on parle, quand on parle de sécurité. Sur place, ils pourront comprendre ce qu’est la sécurité informatique.

Lefaso.net : Pour cette première édition, vous avez choisi de réfléchir sur « la sécurisation des accès et de l’utilisation d’Internet en entreprise », pourquoi ce choix ?

Alain Noël Kibsa Kaboré : Au cours de ce salon, nous ne parlons que de sécurité. Pour cette première édition, le thème, c’est « la sécurisation des accès et de l’utilisation d’Internet en entreprise » parce qu’aujourd’hui, la majorité des entreprises au Burkina, dans les grandes villes, ont des accès à Internet. Alors qu’Internet a une double face. Il y a la face que tout le monde voit et qui permet de communiquer facilement, d’échanger très rapidement. Mais, derrière, il y a aussi des dangers. Et beaucoup de personnes ne sont pas sensibilisées à ces dangers. Notre objectif, c’est de leur dire que c’est bien d’utiliser les TIC, mais derrière il y a un danger, et montrer comment on peut se protéger. Voilà pourquoi, nous avons créé le salon et autour, les exposants vont proposer des solutions.

Est-ce à dire que les entreprises et autres utilisateurs finaux d’Internet au Burkina sont très exposés ?

Alain Noël Kibsa Kaboré : Le Burkina même est beaucoup exposé. Rappelez-vous que l’année dernière, il y a des sites web des ministères qui ont été piratés. Jusqu’aujourd’hui, il y en a qui ne sont pas encore remis en ligne. C’est dire qu’il y a une menace. Déjà, si du côté de l’Etat, on peut pirater, du côté des populations, qu’est-ce qui va s’en suivre ? Il y a un réel danger.

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Entretien réalisée par Moussa Diallo

Faso-tic.net

Voir aussi : www.sistic.org

Source: LeFaso.net