En Juin prochain, ils seront 1 000 jeunes leaders africains à se rendre aux Etats-Unis dans le cadre du programme « Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders 2016 » (YALI). Une semaine durant, ils bénéficieront d’une formation de haut niveau dans les meilleures universités américaines, auront la chance, pour certains, d’effectuer un stage auprès de quelques organismes et d’échanger avec le locataire de la Maison Blanche au cours d’un sommet. Les 15 ambassadeurs burkinabè, eux, sont connus. Ils ont réussi à passer entre les mailles du filet de l’Ambassade sur les quatre étapes d’une sélection empreinte de rigueur. Dans cet article, nous vous proposons une présentation de cinq leaders. Cinq autres vous seront présentés ultérieurement.

Impacter la vie des enfants

Professeur d’Anglais au lycée professionnel Yennenga, Nadine Somda n’est pas à sa première tentative d’admission au programme. En 2015, elle l’a raté de justesse après que son ascension a été stoppée à la phase des interviews. Consciente que c’est en forgeant qu’on devient forgeron, la jeune dame confie avoir appris à dompter son trac. Ce qui finit par payer. Désormais, son ambition est de redonner confiance aux filles qui, très souvent, décrochent de l’école. Elle entend donc créer une sorte de centre qui va faire une sorte de coaching à travers des clubs de filles et de garçons et offrir des programmes extrascolaires à ces derniers. Et pour y arriver, Nadine Somda doit être un leader averti capable d’impacter positivement le devenir de ces enfants.

Mettre les jeux électroniques au service des enfants


Photojournaliste pour le compte de Compassion international, Serges Ismaël Ouédraogo est également président de l’association des sports et jeux électroniques pour l’éducation au Burkina Faso. Le programme est pour lui, un tremplin pour renforcer ses capacités opérationnelles, élargir son réseau. « Travailler à mettre les jeux électroniques au service des enfants et non le contraire », tel est le cheval de bataille de Serges Ismaël qui compte renforcer ses capacités en leadership civique, donc apprendre à engager les individus à avoir un comportement citoyen qui leur permette de trouver eux- mêmes les solutions à leur développement.

Promouvoir l’entrepreneuriat


Mettre en œuvre un programme pour permettre à ceux qui n’ont pas été à l’école ou qui ont décroché très tôt, de parler la langue de Shakespeare à partir de leur langue. Tel est la noble ambition de Awa Sawadogo, jeune gérante d’un cabinet de traduction et d’interprétation. Pour elle, YALI vise à donner du pouvoir à la jeunesse africaine et elle veut saisir cette opportunité au vol pour réaliser son rêve. L’entrepreneuriat et les affaires. Voilà tout le sens de son combat. Aider les jeunes à s’auto-employer et par ricochet, à employer d’autres jeunes. Dès son retour du pays de l’Oncle Sam, elle espère encadrer aussi les étudiants du département de traduction et d’anglais, de concert avec la vice-présidence de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo.

Jacqueline, pour une célérité dans le traitement des dossiers


Des cadres de l’administration publique ! On en trouve également au sein des jeunes leaders burkinabè. Wendegoudi Jacqueline Ouédraogo est l’une d’elles. Conseillère des affaires étrangères à la direction générale des relations bilatérales, la jeune femme est témoin de la lenteur qu’il existe dans le traitement de certains dossiers. Aussi envisage-t-elle tout mettre en oeuvre pour la réduction du temps dans la chaine de traitement des dossiers du bas vers le haut. Pour ce faire, le programme lui permettra à travers les sessions de formation en Management public, d’avoir les compétences nécessaires pour gérer son équipe au quotidien pour l’atteinte des objectifs. La tache s’annonce ardue mais Jacqueline maintient qu’elle travaillera à être un serviteur de l’Etat, car c’est tout le sens qu’elle donne au titre de fonctionnaire.

Mariam ou l’amie des jeunes filles


Les élèves ont besoin de conseils pour une vie scolaire assez saine. Mariam Sawadogo, professeur d’Anglais au lycée Yamwaya de Ouahigouya, en sait quelque chose. Au niveau de son établissement, elle vient en aide, de façon informelle, aux filles en situation difficile. Son ambition, formaliser les actions au sein d’une association qui pourrait orienter les jeunes déscolarisés vers d’autres centres de formation et les sensibiliser sur tous les phénomènes qui peuvent les bloquer dans leur cursus (méthodes de contraception, maladies et infections sexuellement transmissibles, excision, etc.) L’expérience aux Etats-Unis, elle entend la vivre pleinement et revenir au pays plus aguerrie pour poursuivre son action.

Par Herman Frédéric BASSOLE

Lefaso.net

Source: LeFaso.net