L’Atelier de capitalisation de la phase 2 du projet « Paix à travers le développement » (PDev II), a pris fin ce vendredi 13 mai 2016. L’objectif était de capitaliser et valoriser les expériences pertinentes du projet, dans le renforcement de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent.

Au terme de deux jours de travaux, les parties impliquées dans la mise en œuvre du PDev II ont répertorié les bonnes actions du projet autour de quatre grands axes. Jeunesse des zones d’intervention du projet, voix modérées (leaders d’opinion), Organisations de la société civile (OSC) et autorités locales, accompagnés des différents experts et partenaires du projet, ont partagé des exemples de situations dans lesquelles, les actions du projet ont apporté des solutions pratiques et durables.

Ainsi, des échanges, il est ressorti que le premier axe, concernant l’autonomisation de la jeunesse, a vu l’application de bonnes pratiques telles que les sessions de formation en développement personnel et l’implication des jeunes dans les sphères de prise de décision.

Le deuxième axe du projet concernait les « voix modérées », les leaders d’opinion locaux, pouvant être religieux ou coutumiers, qui portent un discours d’apaisement, de conciliation, à l’inverse des discours incitants à l’intolérance et à la violence. A ce niveau, parmi les bonnes pratiques, on retient le dialogue interpersonnel, les émissions radio et le théâtre participatif.

Les deux derniers axes sont relatifs aux OSC et aux autorités locales. S’agissant des OSC, l’on retient l’observation domestique des élections. Quant aux autorités locales, les bonnes pratiques concernent entre autres l’auto-évaluation, la mise en place de structures de gestion des conflits divers (conflits territoriaux, conflits éleveurs-agriculteurs, conflits électoraux…), le dialogue et l’interpellation communautaire.


La directrice pays du PDev II, Salamata Ouédraogo, s’est dite satisfaite des conclusions et des résultats engrangés. « Les conflits fonciers sont entrain de connaitre une réduction drastique. Au niveau de Markoye, les conflits agriculteurs- éleveurs liés au saccage de récoltes sont passés de 50 à 3 d’une année à l’autre. Les jeunes sont devenus de vrais acteurs de sensibilisation de proximité dans leurs communautés, nous en sommes très fiers. Les radios partenaires continuent de diffuser des émissions pour promouvoir la paix. Ce sont des éléments de satisfaction pour nous » a-t-elle indiqué.


Cependant, elle admet : « Le PDev II est terminé, mais les défis demeurent ». Pour elle, le regret vient du fait que le projet ne soit pas étendu à tout le pays. « Tout le monde demande à ce qu’il y ait une plus grande couverture géographique du PDev » a-t-elle confié. Aussi, elle poursuit en disant : « On a encore du pain sur la planche et j’invite tous les acteurs à travailler main dans la main, pour réduire les cas d’extrémisme violent au Burkina Faso ».

Dans cette dynamique, Salamatou Ouédraogo a émis le souhait que le PDev III puisse s’étendre sur une plus grande zone, voire l’ensemble du territoire.

Débuté en 2012, le projet PDev II, prendra fin en fin juin 2016. Cet atelier de capitalisation qui est le quatrième, se tient après les trois premiers tenus dans les régions d’intervention du projet que sont le Sahel, le Centre et le Centre-Nord. Des travaux post-projets sont prévus auprès des acteurs.

Roseline Nitiéma (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net