L’ONG Diakonia a lancé ce jeudi 12 mai 2016, la 5e phase de son programme Justice économique et sociale qui couvrira la période 2016-2020. Placé sous le parrainage du président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga, cette cérémonie a connu la participation des associations partenaires de Diakonia chargées de mettre en œuvre ce programme.

1.738.741.956 FCFA, c’est le budget de la phase 2016-2020 du programme Justice économique et sociale lancé en 2000 par l’ONG Diakonia. Il est financé par le Fonds suédois d’appui à la société civile.

Ce programme souhaite contribuer à un développement économique et social équitable des populations au Burkina Faso.

Et pour ce faire, l’ONG Diakonia a fait appel à huit associations partenaires qui travaillent toutes dans les domaines d’intervention du programme.

Il s’agit de l’éducation formelle, de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, de la santé sexuelle et reproductive, du développement rural et de la préservation de la nature.

Ce fut d’ailleurs l’occasion pour les associations partenaires de présenter, au cours de cette cérémonie, leurs différents projets.


Diakonia espère qu’à la fin du programme en 2020, la proportion de femmes dans les structures de prise de décisions atteindra 30%. L’ONG espère également qu’au moins 50% des filles formées par les associations partenaires auront accès à un emploi et 30% d’entre elles auront créé leurs propres entreprises à la suite de la formation professionnelle qu’elles auront reçue.

L’ONG a également procédé à la remise symbolique de chèques aux huit associations partenaires pour financer leurs projets.

L’association Tout pour tous Yennenga qui œuvre dans le domaine de la formation professionnelle des filles aux métiers d’homme a reçu la plus grosse part soit 215.000.000 millions.


« J’avoue que recevoir ce chèque est pour moi une interpellation à mieux faire ce que je faisais. Une interpellation à travailler pour changer positivement le visage de ce pays. Nous nous devons de travailler à faire progresser les aspects genre au niveau de la formation professionnelle. Et travailler à impliquer effectivement les femmes dans les métiers d’homme pour qu’au lendemain de 2020, on puisse voir que dans ce Burkina, il n’y ait plus de métiers réservés aux hommes et aux femmes. Tout le monde doit être à mesure de faire ce qui lui plaît comme métier (…) Et nous pensons que d’ici 2020, plusieurs jeunes bénéficieront d’une formation professionnelle à travers ce chèque que nous venons de recevoir. », nous confie Bernard Zongo, secrétaire exécutif de l’association.


Le parrain de la cérémonie Luc Marius Ibriga n’a pas manqué de saluer le programme qui « constitue une opportunité tant pour les bénéficiaires que pour les gouvernants de sortir de la mentalité d’assistés et de la gouvernance unidirectionnelle pour non seulement épouser les vertus de la redevabilité économique et sociale, mais en faire une réalité, gage d’une paix sociale durable et d’un développement équitable, harmonieux et inclusif. »

Il a par ailleurs invité les associations bénéficiaires à faire bon usage de l’argent reçu pour la réussite de ce programme.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net