Environ 404km à parcourir pour rallier Gaoua à la capitale burkinabè. Ainsi, la plupart des usagers n’hésitent pas un seul instant à choisir les compagnies de transport. Dans l’optique de tenir ces voyageurs en haleine, les transporteurs utilisent des films et musiques tout le long du périple. Cependant le constat dresse un tableau sombre pour la promotion de la musique burkinabè. Constat avec un journaliste en route pour Ouagadougou.

Très peu d’usagers des compagnies de transport en commun résistent difficilement aux différentes sonorités musicales distillées par les transporteurs. Lesquelles sonorités utilisées pour amoindrir les ennuis et la fatigue du fait de la distance. Alors que certains marmonnent, d’autres par contre hoche la tête ou bouge les pieds en signe d’approbation des musiques jouées par les compagnies de transport.

Malheureusement, le constat est amer. Si ce n’est le coupé décalé ou la musique nigériane, c’est de la musique mandingue qui occupe une place importante dans le choix musical de ces transporteurs. Les quelques rares artistes qui ont eu la chance d’être joué durant le parcours sont Floby, Dez Altino et Dicko fils.


Approché, le conducteur du Car d’une compagnie de la place que nous avons emprunté, Abdoul Sawadogo, estime que cette situation est indépendante de leur volonté. « C’est à la demande de nos clients que nous jouons tel ou tel morceau. Le constat est que la musique étrangère est beaucoup prisée », confie-t-il.

A bord du car de la compagnie, monsieur Ouédraogo un des usagers du Car relève que cette situation trouve son origine dans la nature du Burkinabè. « Le Burkinabè fait confiance à ce qui vient d’ailleurs, vous voyez actuellement on ne peut pas savoir quel est le genre musical en vogue au pays des hommes intègres », a-t-il soutenu. Selon lui, les autorités en charge de la culture devraient initier des campagnes de sensibilisation périodique à l’endroit des compagnies de transport.

Dalou Mathieu Da correspondant

Lefaso.net

Source: LeFaso.net