Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kabore lors de son séjour dans le royaume saoudien où il a eu des échanges avec les autorités saoudiennes, il a rencontré la communauté burkinabè vivant en Arabie Saoudite le mercredi 4 mai 2016 dans la résidence de l’Ambassadeur du Burkina Faso auprès du royaume. Une rencontre qui a permis aux étudiants burkinabè vivant en Arabie Saoudite d’exposer leurs conditions de vie et de travail au président du Faso.
Les étudiants burkinabè arabophones ont profité de cette occasion pour faire un certain nombre de doléances au président du Faso. Au nombre des préoccupations exposées au président du Faso on peut noter, entre autres, la valorisation de la langue arabe en lui accordant le statut des langues vivantes qui sont l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Les étudiants arabophones souhaitent que l’arabe soit réintégré dans le programme scolaire des lycées et collèges en tant que langue vivante 2. Ils ont aussi sollicité la reconnaissance des diplômes arabes. En outre ils souhaitent la valorisation des acquis des diplômés des universités arabes qui sont composés de juristes en droit islamique ou droit comparé, linguistes, littéraires, traducteurs, sociologues, historiens, pédagogues, financiers, archivistes et bien d’autres, afin qu’ils puissent contribuer au développement du Burkina Faso.
Par ailleurs, ils ont demandé au président du Faso une implication des diplômés arabophones dans le ministère des Affaires étrangères et dans les représentations diplomatiques du Burkina dans les pays arabes. Cela, afin de donner une nouvelle dimension à la diplomatie burkinabè dans le monde arabe.
Aussi, les étudiants burkinabè en Arabie Saoudite ont toujours été des acteurs clés lors des éditions précédentes du Hadj. Soucieux d’apporter plus d’assistance et de contribuer à la réussite du Hadj, aux côtés des premiers acteurs afin d’apaiser les souffrances de nos compatriotes pèlerins, ils sollicitent ainsi que les autorités trouvent les voies et moyens pour impliquer l’Association des étudiants burkinabè en Arabie Saoudite officiellement dans l’organisation annuelle du Hadj.
En plus de ses préoccupations, les étudiants burkinabè en Arabie Saoudite ont tenu à réitérer leurs félicitations au Président pour son élection à la tête de la magistrature suprême du pays, et à reformuler leurs sincères vœux de succès et de réussite à son endroit dans l’exercice de sa fonction au sommet de l’Etat et dans l’application de son programme sur la base de laquelle il a été élu. Tout en ayant foi en la bonne volonté du nouveau gouvernement et au programme de société de son excellence du Président du Faso, les étudiants arabophones osent croire que leurs préoccupations seront prises en compte et que le problème des diplômés arabophones qui ont longtemps été marginalisés, trouvera des solutions.
Par Abdallah NOUHOU
Etudiant burkinabè en Arabie Saoudite
Encadré
La réponse du président du Faso aux préoccupations des étudiants burkinabè vivant dans le royaume saoudien
« Je comprends également les préoccupations que vous avez posées qui sont des préoccupations essentielles. Je voudrais d’abord au niveau des étudiants dire que les préoccupations qu’ils ont posées quant à leur intégration, sont des questions qui ont été déjà évoquées lorsque nous étions en campagne avec la Fédération islamique du Burkina Faso. C’est pour dire que toutes les dispositions seront prises pour qu’évidemment partout on étudie, partout on a des diplômes qui peuvent servir le pays, qu’on puisse servir notre pays en travaillant. C’est pour dire que c’est une question qui n’est pas nouvelle pour nous, elle a été évoquée pendant que nous étions en campagne, nous sommes au pouvoir, Nous avons pris l’engagement de la trouver une solution, nous allons trouver la solution pour que une fois que vous finissiez les études, vous puissiez trouver du travail au Burkina Faso dans votre domaine de formation. Egalement l’idée de la promotion des étudiants ou des gens qui ont étudié en arabe dans les ambassades que nous avons dans le monde arabe, c’est une question qui a été évoquée avec la fédération islamique et nous avons pensé que cela est une nécessité parce que cela facilite le contact et cela facilite la communication. D’ailleurs, au cours de nos échanges avec les hommes d’affaires saoudiens, ils ont dit qu’il faut que nous fassions en sorte que nos populations intègrent la langue arabe, afin de pouvoir faciliter leur séjour quand ils viendront pour des investissements. Voilà un peu ce que je voulais dire ce qui concerne les étudiants. En attendant de regarder les doléances, je voudrais dire toute ma disponibilité quand ils seront en vacances pour que nous puissions plus approfondir le débat. Cela me donnera plus du temps de regarder avec les ministres les différents points qu’ils auront soumis ».
Source: LeFaso.net
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