« 24 heures à Bassinko », c’est la dénomination de la première édition de la journée du résident, initiée par les habitants des logements CGE et EAA de la cité de Bassinko. Célébrée sous le signe de la fraternité entre résidents des différentes entreprises immobilières privées et autochtones, la présente journée a servi de cadre pour faire l’état d’avancement des travaux de viabilisation et les dispositions sécuritaires prises par les autorités. C’était le lundi 2 mai 2016.

Une séance d’aérobic, un tournoi de maracana entre résidents, une rue marchande : c’est le menu de cette journée. « Malgré les difficultés, il y a des familles qui vivent à Bassinko et qui s’épanouissent », note Aimé Koenou, initiateur de la présente journée.


En effet, placée sous le signe de la fraternité et inscrite dans un esprit festif, la présente journée se veut un cadre récréatif et convivial. « Les conférences de presse que nous organisons généralement sont sous forme de revendications. Mais là, c’est dans un esprit festif que nous le faisons », a-t-il signifié.

Avoir un esprit festif, c’est bien l’objectif de ces 24 heures. Mais qu’en est –il du calvaire que vivent les résidents de cette cité ?

Il s’agit du manque d’eau courante, l’absence d’électricité, l’inexistence de voirie, sans oublier l’insécurité et l’absence de services sociaux de base. Depuis la dernière conférence de presse en date 2 septembre 2015, au cours de laquelle, les résidents avaient exposé leurs conditions de vie pénible, les résidents semblent être soulagés sur certains points.


En effet, les travaux d’adduction en eau potable sont en cours de réalisation. « Depuis la dernière conférence, il y a eu une évolution du côté de l’ONEA. Nous n’avions pas de borne fontaine. Aujourd’hui, nous en avons. Les travaux d’adduction en eau potable ont débuté depuis janvier et devraient finir d’ici fin mai », s’est réjoui

Aimé Koenou. Et Mariam Ouédraogo, présidente de la mutuelle des femmes des cités CGE /EAA de préciser : « Une chose est d’avoir une borne fontaine, une autre est d’avoir de l’eau. Nous sommes confrontés aux coupures récurrentes d’eau ».

S’agissant des questions sécuritaires, les résidents bénéficient d’une patrouille mobile de la police nationale depuis mars 2016.

Des signes positifs également au niveau de la voirie. « Une partie de la voirie a trouvé solution. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour la route départementale qui est la plus importante », a déploré M. Koenou.

Du côté de la SONABEL, il s’agit plutôt d’un silence radio. « Nous n’avons pas d’interlocuteur fixe. Tantôt on nous fait savoir que ce sont les promoteurs privés qui doivent prendre cela en charge, tantôt l’Etat. Les choses n’ont pas évolué au niveau de la SONABEL. Nous voulons des réalisations et non des promesses », a dit Koenou Aimé.


Le Directeur général de la CGE, Christian Vandecraene pour sa part, a salué cette initiative qui est une marque de solidarité. Et si de son avis, « les résidents sont satisfaits de l’état d’esprit avec lequel nous prenons en considération leurs problèmes », la CGE attend un appui du gouvernement pour ériger les commerces rentrant dans le cadre de la viabilisation de la cité.

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net