La Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) a tenu le 28 avril 2016 à la Bourse du travail, une conférence publique sur la contribution du mouvement syndical à l’encrage de la démocratie au Burkina. Pour son secrétaire général, BassolmaBazié, cette conférence entre dans le cadre des activités commémoratives du 1er mai, fête internationale du travail.
Bassolma Bazié, également conférencier du jour a, dans un premier temps, rappelé l’historique du mouvement syndical. Il a situé la naissance des syndicats au XIXe siècle à l’époque de la révolution industrielle européenne et particulièrement en Angleterre.Les syndicats se présentaient alors comme un mouvement économique et social de prise de conscience du prolétariat face à la toute-puissance du patronat. Quant au Burkina Faso, a rappelé M. Bazié, le premier mouvement syndical sur le territoire avait vu le jour à Bobo Dioulasso en 1946 avec l’Union territoriale des travailleurs de Haute-Volta.
Si les syndicats étaient à leur début des mouvements de lutte pour l’amélioration des conditions de travail des employés et la défense de leurs droits, ils vont ensuite muter au cours des événements sociaux, économiques et politiques. Ils se présentent aujourd’hui comme des institutions sociales œuvrant pour le bien-être global des populations et pour le respect de leurs droits face aux personnes et structures représentant une autorité quelconque et voulant en abuser.
Les syndicats au service de la démocratie
Dans ce sens, le secrétaire général de la CGTB a rappelé les actions contributives du mouvement syndical à l’avènement et au maintien de la démocratie. « Notre énergie nous ne la déversons pas seulement pour l’augmentation de salaire ; dès lors que le devoir national nous appelle pour sauvegarder l’encrage démocratique, nous ne lésinons pas sur nos énergies et nos moyens ». C’est par ces mots que M.Bazié exprime le dévouement du mouvement syndical à la cause nationale.
Il a fait un exposé de l’action syndicale depuis Maurice Yaméogo jusqu’à la Transition. Pour lui, les syndicats ont participé à la luttepour la limitation du pouvoir étatique, le respect de la liberté d’opinion et contre les régimes d’exception. Il en veut pour preuve le rôle qu’ont joué les syndicats pour l’accession à l’indépendance en 1960 et la lutte contre les régimes d’exception qu’a connu le Burkina. Il a aussi pris l’exemple plus ressent de la grève générale des travailleurs qui a joué un rôle majeur dans l’échec du coup d’Etat de septembre 2015.
Pour le conférencier, la fête du travail est l’occasion de commémorer l’action des dirigeants syndicaux à travers le monde pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. C’est aussi une opportunité pour former, sensibiliser, organiser les militants et élever leur niveau de conscience politique et sociale en vue de mieux aborder ensemble des défis qu’ils devront affronter.
Nitiéma Roseline (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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